Page:Ausone - Œuvres complètes, trad Corpet, Tome II, 1843.djvu/333

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en elle une pitié salutaire. On le place sur un chariot, on lui donne un vêtement, et on le transporte avec elle, mais seulement (la pudeur de la vierge le veut ainsi) jusqu’au temple de Minerve, qui est devant la ville ; là, il adresse le culte accoutumé de ses prières à la déesse qui le protège.


Sommaire du livre VII de l’Odyssée.
Depuis longtemps le fils de Laërte implorait les dieux.

Minerve, déguisée sous les traits d’une jeune fille, conduit Ulysse d’abord dans la ville, et ensuite au palais du roi. Arété, femme d’Alcinoüs, ayant appris du héros, et d’où lui venait ce vêtement, et de quel pays il était, et par quel hasard il était amené là, l’engage à prendre bon courage ; et, le soir l’invitant au repos, il se livre au sommeil.


Sommaire du livre VIII de l’Odyssée.
Déjà l’Aurore, sur son char de roses, illumine le ciel.

Alcinoüs apprend d’Ulysse en peu de mots les malheurs de sa navigation. Aussitôt il ordonne aux principaux de son royaume de se réunir dans la curie, et il leur expose l’arrivée de son hôte et les infortunes de sa longue traversée. Il invite Ulysse à un festin, et ordonne à Demodocus de toucher de la cithare ; mais Demodocus, qui chantait le cheval de bois et la ruine de Troie, arrache des larmes à Ulysse au souvenir de sa fortune passée. Comme il s’efforçait de les cacher soigneusement, soit en se composant le visage, soit en les essuyant avec sa robe, il attire sur lui tous les regards et surtout ceux du roi. Alors Alcinoüs, apprenant la cause de ses pleurs, l’engage, avec de bienveillantes promesses, à raconter selon leur ordre tous les maux qu’il a soufferts.