frant d’une blessure. Il lui applique les remèdes de la médecine, et le rappelle à la santé.
La fortune des Grecs, chancelante, ou plutôt abattue, était dans une situation désespérée. Leurs meilleurs chefs étaient blessés, le reste de l’armée était en fuite ou frappé de terreur. Les Troyens renversent les retranchements de la rade et franchissent le fossé, encouragés par des augures que l’événement rendit équivoques. Sarpédon arrache une partie de la muraille, Hector lance un rocher contre la porte qui se brise, et le combat s’engage sur la rade même.
Neptune, ému de pitié, vient au secours des navires grecs : empruntant les traits d’un devin, il excite au combat les deux Ajax, et il n’encourage pas moins par la majesté de sa présence le reste de l’armée. Idoménée se signale par de nobles exploits. Les Troyens, qui déjà lâchaient pied, se rallient, rassurés par Hector, et, avec de grands cris, le combat recommence de part et d’autre.
Junon emprunte à Vénus1 sa ceinture appelée Cestos, et va trouver Jupiter retiré sur le mont Ida. Elle prie le