Page:Aurel - Les Jeux de la flamme.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


PREMIÈRE PARTIE

— Alors vous ne croyez pas qu’un voyage ?…

— Cher, je dis que la précision nous est contraire.

Et elle abandonna l’épaule de Pierre, une joue fanée de câlinerie, pour aller s’asseoir au foyer presque parmi la flamme, prise toute à son invincible amour du feu ; mais aucun geste d’elle ne le quitte et ne renonce. — Lisbé se plaît à inégaliser leurs bonheurs, à onduler leurs minutes précieuses. Elle veut à l’écart entendre plus nettement gémir leur impatience effrénée, minutieuse et sans remède.

Combien de secondes encore tardera-t-il à se lever, à la rejoindre, à serrer ses poignets, le regard au regard, emmenés plus loin, croyaient-ils, dans l’interrogation, l’insistance et l’effroi