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ÉPOUX
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On oppressa la femme, la vraie, la nôtre, la toute-femme tant qu’on ne lui demanda pas cela.



Donc à l’eau le « je m’en

fichisme » du bonhomme indifférent à la communauté qui dit : « J’ai tiré mes pattes de la bagarre ; ne m’en demandez pas davantage. » Et pas non plus de tyrannie d’État pesant sur notre vie sentimentale. Que l’amour ne soit affaire d’État, mais affaire morale et surtout élément de culture sensible et spirituelle.

Le garçonnisme à deux.

Si l’égoïsme à un, chacun tirant de son côté, détruit tout espoir d’union, l’égoïsme à deux est doublement criminel, écœurant, crapuleux. Il est doublement assassin s’il écarte les autres et ne veut pas d’enfants ; ou par l’appétit de jouissance excluant les soucis d’en haut.

Ce qui rend heureux n’est pas le bonheur individuel car ce n’est pas le but des nobles vies. C’est le don de soi dans la profonde intimité de la personne. L’amour où l’on respire' est celui où tout donnés l’un à l’autre, la femme et l’homme, voués par ailleurs à la race jusqu’aux limites de l’effort, nous promettent et nous rendent simplement notre France.


Ne sabotons pas l’œuvre de chair
par une obéissance abjecte.

Écoute l’homme, toi femme quand tu le vois sagace, dirigeant et maître de la paire, jamais quand il en est l’esclave.