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AMANTS
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puisqu’elle y fut prédestinée ; le chasse-t-elle par sa froideur, elle n’a plus affaire qu’à la tentation de l’homme… qui va de l’une à l’autre. De plus elle se momifie car l’amour seul rafraîchit éternellement la face.

Et méditez le seul traitement de beauté qui ne variera pas : La star à la face immobile qui se refuse à la douceur n’est plus à quarante ans que vieille peau.

Tandis que je vois des grands-mères dévouées, à soixante ans en porter trente en poussant la voiture de leurs petits-enfants.

Et n’oubliez pas le genre canaille
et de mauvais aloi de la beauté qui traite l’homme de Turc à Maure, disant : Rien ne me résistera.

— Que si, ma belle ! Elles sont légion ces souveraines de vingt-cinq ans que j’ai vues vieillir seules.

L’homme est nerveux. La porte est ouverte. Si tu le laisses seul de cœur, comment veux-tu que, le vantail de ta porte poussé, il n’évoque pas ta parente modeste ou ton amie qui, si souvent l’a plaint, qui a un culte pour lui, qui n’ose pas l’espérer et qui va lui sourire à plein cœur, comme à son messie.


L’amour nous égalise toutes.

Modestie. Les femmes que j’ai vues aimées fanatiquement étaient laides. Mais comme elles aimaient ! L’amour va à l’amour. Cette fièvre s’attrape. Aussi elles savaient aimer. Fais tes études.