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LE NOUVEL ART D’AIMER

…Les hommes ayant rédigé l’histoire, après avoir détruit le matriarcat, ne se sont pas souciés de glorifier les grandes impératrices d’Orient. « Et qui, plus tard, dit Paul de Lauribar[1] parle de Nitocris ? Elle était reine de Babylone au XIIe siècle avant Jésus-Christ, épouse de Nabuchodonosor qui était un alcoolique et qui paya son intempérance par sept ans d’aliénation mentale pendant lesquels Nitocris gouverna magistralement l’État.

« Un jour on dut envisager la possibilité d’une invasion des Mèdes. Pendant que les ministres se prenaient la tête à deux mains pour chercher le moyen de parer à cette redoutable éventualité, la reine ordonna de détourner le cours de l’Euphrate, indiqua la direction nouvelle qu’on devait lui donner… Et Babylone fut tranquille. Une simple femme avait trouvé cela.

« Chez nous nos gouvernants en 1919 n’ont pas trouvé le moyen d’utiliser la navigation sur nos fleuves français pour suppléer aux manques de transports terrestres et nous apporter charbon et produits nécessaires à l’existence.

« …À l’époque d’Horace, il y avait encore chez les Germains des prêtresses dont les attributions étaient plus étendues que celles de leurs collègues masculins lesquels disposaient cependant du pouvoir suprême. Elles suivaient les armées, arrêtaient l’ordre des batailles et décidaient du moment de

  1. Le Code de l’éternelle mineure.