Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE NOUVEL ART D’AIMER
13

L’avenir des peuples y serait orienté moins follement que par les mixtures que tirent les chefs d’État — des écrivains les meilleurs et les pires.

Rome, Athènes avilissant la femme de foyer, ne l’éduquant pas à l’effet de sauvegarder la vie, elle qui la donne, en n’offrant pas sa part de l’influence à la créatrice, à la salvatrice, à la mère, commençait son suicide ; qui déprime la femme porte à la cité le premier coup de pioche pour l’enterrer :


Forte de la parole de Seignobos : « C’est à la femme et notamment à la dame qu’est due toute la civilisation », lorsque Montherlant, après ses livres virils : La Relève du matin, Les Onze de la Porte dorée, se fit une coutume d’humilier la jeunesse féminine dans ses livres odieux sur les vierges, je me fis un devoir de lui écrire qu’il donnait un coup de pied au ventre de la France. Et je le referais.


Mais Athènes et Rome ayant dégradé la femme de foyer au profit de la courtisane, semblent avoir manqué de la voix du Féminin candide et de la femme fraîche, du génie maternel enfin sur la Ville, puisqu’elles se dressèrent des prêtresses et des Vestales pour les guider. L’influence des prêtresses fut énorme.

On ne se passe pas du Féminin, du grand. La France-État n’a pas usé du sien, elle le paye.


Des peuplades avaient donné sa part d’influence à la femme, mais atténuée, timide, interceptée.