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LE NOUVEL ART D’AIMER
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qui te délecte, rien qu’à le voir entrer et qui t’inspire une forme de vie supérieure à celle que tu menais avant de le connaître.

Afin d’aider le lecteur à faire un choix heureux quant à la compagne ou au compagnon, j’ai montré qu’il faut cultiver en soi l’enthousiasme, c’est-à-dire le dieu d’abord. Cela afin d’élire le compagnon pour des raisons d’en haut et non pour des raisons d’en bas. Je ferai du choix un chapitre suivant. Mais disons tout de suite : on peut choisir sa femme pour un beau regard de noblesse humaine, de chaleur généreuse, parce qu’il exprime des sentiments qui nous honorent. On ne peut pas la choisir pour le luisant animal de son œil, pour l’humidité de sa lèvre ou la finesse de son mollet.

On peut choisir son mari pour sa vie ardente au secours des belles causes, pour ses égards pour ses parents (excellente garantie pour l’épouse), pour sa large compréhension, pour son courage à foncer sur l’obstacle, à s’en faire un appui. On ne peut pas le choisir, à moins d’être une fille de trottoir, pour sa carrure, sa carnation, sa beauté ou sa force. Sans compter que je me suis laissé dire que les jouisseuses y peuvent être volées par un bellâtre plein de soi ou par le Samson à la manque. C’est la modestie qui se donne et s’empresse


Pour inspirer ton instinct.

Jetons un regard vers les origines de l’amour.

Il est trop évident de dire que tout ce qui relève la femme sert l’enfant, donc fortifie l’homme et c’est