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PARENTS
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On a défait des groupes menaçants, on a bien fait. Qu’on en fonde un seul bienfaisant qui fasse prévaloir les requêtes pour protéger la vie.

Fédérons la force de salut, la famille.

Faisons-la représenter. Faisons-la exaucer.

Plus de lanternerie.


La voix de la femme
a été couverte. Alors on sait la suite. Ne recommençons pas. Sans un conseil de femme pour formuler ses lois, Platon lui-même s’est trompé. En demandant les femmes communes aux guerriers, il violait les lois de l’amour, de la santé, de la pudeur, de la famille. Il eût jeté la Grèce dans le vice. Il sapait la cité.
Hommes d’État, interrogez la mère.


À la maison
et dans le cercle de famille le plus étendu possible, chaleur partout car tout le monde a froid au cœur. L’effusion guérit tout. Le seul mal, c’est le mur de silence entre les gens de la famille. C’est l’indifférence bestiale.


Que les fêtes nous servent
à élever nos cœurs vers le plus valeureux, même s’il n’a pu faire qu’un pauvre effort raté. Donnons à celui-là surtout, atterré de vergogne d’avoir été éconduit de partout, donnons le cri d’accueil emballé qui le requinque et le console.

Refaisons ainsi le printemps à la maison.