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PARENTS
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deux ou trois jours, au refuge des baraquements de chevaux du boulevard Jourdan pour chercher un logis. On entendait claquer les dents de froid en passant à leur portée.

Et quand je repassai un an après dans la rue des Deux-Ponts, je vis des immeubles à gros loyers, à confort moderne remplacer les maisons de pauvres.

Méfions-nous du prétexte d’insalubrité. Exigez, vous famille heureuse, qu’avant de démolir l’abri de la famille nombreuse, on la loge et mieux. Bref qu’on loge les pauvres avant de les déloger.

Que pour le couple avec enfants qui vit dans la chambre meublée, on réprime le marchand de vin ou le cafetier, loueur de meublés qui dit au couple : « Consommez. Je ne garde la chambre que pour ceux qui consomment. » (Prime à l’ivrognerie.)


Inspirez au législateur
des lois meilleures par voie de presse, de persuasion individuelle ou publiée. Exigez du journal où vous vous abonnez l’information d’idées[1], et donnez une idée par jour au secours de ceux qui souffrent. Mettez-nous à contribution, nous sommes là, pour vous fournir l’idée. Si l’on ne vous entend pas, affichez la pétition de la famille française. Il faudra bien que l’on vous cède.


Pour calmer l’appétit de beauté
de l’être jeune qui a besoin de monter pour grandir, au lieu des informateurs de crimes, imposez aux journaux des informateurs de nos gloires morales,
  1. Unissez-vous pour le demander par centaines d’abonnés.