la peine de dire à part au gamin : « Père se moque, tu sais bien. Voici ce qui aurait été mal ; voici ce qui est bien et courageux. » Sans cette intrusion bonne qui le fixe, il perd la notion du devoir dont nul ne lui parle jamais — en voyant tout blaguer par ses parents.
de la vigueur morale, de la volonté, c’est de conter aux écoliers l’histoire de la valeur des hommes. Ce n’est pas dans La vie des hommes illustres de Plutarque qu’ils la rencontreront, car mêlée à celle des faits selon leur cours historique, l’enfant ne sait où préférer, où imiter.
Je vois plutôt la formation de l’enfant prise parmi le récit des belles et grandes actions civiques, sentimentales ou guerrières des parents, des grands-parents ou des proches. Nous aurions ainsi une histoire des familles qui éclairerait les profondeurs de la race.
Et quand il n’y en aura plus, puisons dans la fable, dans l’histoire, dans le théâtre héroïque ou lyrique ou même dans notre imagination, les récits directement beaux qui sauront exalter l’enfant à cet âge où il a besoin de monter pour se dilater, ne serait-ce que pour grandir de corps et se développer à la façon d’un petit arbre.