Toi, jeune femme, pense aussi à être celle qui s’est levée pour louanger son mari. Il aime tant notre suffrage ! Nous ne le formulons jamais assez.
— De quoi, dit l’innocente, le louerai-je le plus ? Moi. — « Mais de t’avoir dit ce matin : « Avec toi, j’aime ce que je fais, ce que nous ferons l’un de l’autre. » Il était beau, tranquille, ses vingt-cinq ans étaient graves. Il te riait l’instant d’après dans le visage comme un enfant petit. Tandis que ses camarades claquent l’argent des parents à faire le singe, il fait lui l’homme, le père. Votre enfant est venu à l’heure. Comme il est votre passion, on a toujours assez d’argent pour sa passion. Quand on demande à ton mari s’il veut d’autres petits, il répond : « Mais de quel droit appauvrirais-je mon poème ? Nous sommes curieux, nous voulons voir, ma femme et moi ce que l’amour nous veut. Nous sommes gourmands, nous voulons tout. Nous attendons. Nous sommes prêts, soumis à ce que veut l’amour. »
Ne faisons pas la belle âme en écartant le prêtre pour ne pas donner au mourant conscience de sa fin.
Ne refusons pas le papier, la plume à l’agonisant qui veut assurer notre sort : nous le torturerions.
Dociles, nous le fatiguons moins qu’en voulant faire mieux. Lui seul sait.
Respect.