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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE I


à moins que l’on ne risque illatabilis, qui manque de largeur.


XXI. Que Julius Hygin affirme positivement avoir lu, dans un manuscrit qui avait appartenu à la famille de P. Virgile, ce vers ainsi écrit : Et ora Tristia tentantum sensu torquebit amaror, au lieu de sensu torquebit amaro, leçon généralement reçue.

On lit ordinairement ainsi ces deux vers des Géorgiques de Virgile :


At sapor indicium faciet manifestus, et ora
Tristia tentantum sensu torquebit amaro.


La saveur de cette eau vous fera connaître la qualité de la terre ; si vous la goûtez, elle vous laissera une amertume désagréable.

Mais Hygin, grammairien d’un grand mérite, affirme et soutient, dans ses commentaires sur Virgile, que tel n’est pas le texte du poète, et qu’il a lu lui-même, dans un exemplaire qui avait appartenu à la famille de Virgile, ces vers écrits ainsi :


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Et ora
Tristia tentantum sensu torquebit amaror.