vivre ne répondait pas aux honneurs dont il était revêtu. A ces mots, continue Hygin, C. Fabricius, portant ses mains ouvertes de ses oreilles à ses yeux, de là à ses narines, à sa bouche, et sur son bas-ventre, répondit : « Tant que ma volonté pourra commander à tout cela, je ne manquerai de rien ; aussi me garderai-je bien d’accepter, de ceux à qui il peut être utile, un trésor qui ne pourrait me servir. »
Au sujet de ces parleurs frivoles et importuns qui, sans jamais s’arrêter à rien de solide, donnent un libre essor à l’intempérance de leur langage, on a dit avec raison que les paroles naissent sur leurs lèvres, et qu’elles ne viennent pas de leur âme ; une langue ne doit point s’agiter au hasard et sans règle, mais s’assujettir par un lien intime à la pensée, et ne se mouvoir que pour lui obéir.