Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/430

Cette page n’a pas encore été corrigée

NOTES DU LIVRE I 419

P. 13. — iXtoôcv lié, Épiïtète se moque ici de ces philosophes qui citaient à tort et à travers des vers d'Homère, dont le sens était souvent peu en harmonie avec les questions dont il s'agissait. Le vers cité est de ï Odyssée, chant ix, v. 39.

P. 13. — ÈX/a'vtxoç. Hellanicus, historien grec, né à Mitylène, dans rile de Lesbos, Tan 495 avant Jésus-Christ, ndort vers 411, écrivait une quinzaine d'années avant Hérodote. Il ne reste de lui que quelques fragments.

P. 13. — XpxKjitvjtoç. Ghrysippe, philosophe stoïcien, natif de Soles, dans la Gilicie, mourut 207 ans avant Jésus-Christ, les uns disent d'un excès de vin avec ses disciples, les autres d'un excès de rire, en voyant un âne manger des figues dans un bassin d'argent. Ghrysippe fut l'apôtre du destin et le défenseur de la liberté hu- maine ; contradiction qu'il est bien difficile d'expliquer.

P. 13. — KXeav0y}5. Gléanthe, autre stoïcien, né à Assos, en Éto- lie, 300 ans avant Jésus-Ghrist* fut disciple de Zenon. 11 ^ne reste de lui que quelques fragments, et un hymne à Jupiter, traduit en vers français par Louis Racine.

P. 15. — Lacedœmonium Chilonem. Ghilon de Lacédémone, un des sept sages de la Grèce, vivait vers l'an 600 avant Jésus-Ghrist, Il mourut de joie en voyant son fils couronné aux jeux Olympi- ques. Il nous reste de lui quelques sentences.

P. 17. — A Theophrasto disputatur. — Théophraste, philosophe grec, né à Érèse, dans l'ile de Lesbos, 371 ans avant Jésus-Christ, suivit à Athènes les leçons de Platon et d'Aristote, qu'il remplaça au Lycée. Les Grecs furent tellement charmés de son éloquence, qu'ils lui donnèrent le nom de divin parleur (Théophraste) ; son premier nom était Tyrtame. Le plus beau titre de gloire de Théo- phraste est, sans contredit, d'avoir servi de modèle à notre La Bruyère. Ce philosophe mourut à l'âge de cent sept ans.

P. 19. — Etiam priusquam Theognis.., nasceretur. Proverbe usité chez les Romains pour signifier une chose très-ancienne. Théognis, poète fort ancien, était de Mégare en Sicile; il florissait vers Tan 538. Nous avons de lui des vers élégiaques qui contien- nent des sentences.

p^ 19. — Lucilius, Chevalier romain, oncle maternel du grand Pompée, né à Suessa, dans le Latium, 147 ans avant Jésus-Christ,