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commence avec une étonnante volubilité, posant je ne sais quels principes au sujet de la coYitroverse qui lui est soumise, dérou- lant des flots d'expressions vides de sens, des mots sonores, aux applaudissements redoublés de la troupe ordinaire de ses audi- diteurs, tandis que Julianus à la torture rougissait, était couvert de sueur. Lorsqu'il eut ainsi débité quelques milliers de phrases, il s'arrêta enfin, et nous pûmes nous retirer. Les amis, les ad- mirateurs du jeune homme nous suivirent, demandant avec in- stance à Julianus son opinion sur ce qu'il venait d'entendre. Julianus leur répondit fort plaisamment : « Ne me demandez pas ce que j'en pense ; ce jeune homme est sans contestation, sine controversiay très-éloquent. »


XVL Qoe Pline Second, homme d'an grand savoir, est tombé dans l'erreur en se laissant séduire par l'argument vicieux appelé par les Grecs àyTtrcfi?ov, réciproque.

Pline Second passe pour avoir été l'homme le plus savant de son temps. Il a laissé un ouvrage ayant pour titre des Amis de la science, et j'en fais le plus grand cas. Là se trouvent traités