Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/411

Cette page n’a pas encore été corrigée

il marclie d'un air intrépide et modeste contre son ennemi» Les deux adversaires s'approchent et s'observent. Déjà le combat commence, lorsque tout à coup les dieux manifestent leur puis- sance par un prodige : un corbeau fendant l,es airs arrive à l'im- proviste ; il se pose sur le casque du tribun ; il attaque le visage et les yeux du Gaulois; il s'élançait sur lui , le troublait, lui dé- .chirait les mains, ^t par ses ailes lui dérobait la vue du Romain ; après ces attaques, il revenait se poser sur le casque de Valérius. Les deux armées contemplaient ce spectacle. Le tribun , fort de son propre courage et du secours de l'oiseau, terrasse et immole son redoutable adversaire. De là lui vint le surnom de Corvinus. Cet événement eut lieu quatre cent cinq ans après la fondation de Rome. L'empereur Auguste voulut que la statue de Corvinus fût dressée sur la nouvelle place dont il embellit Rome. Sur la tête du guerrier est l'image d'un corbeau, pour perpétuer la mé- moire du combat et du prodige que nous venons de rapporter.

XII. De certains mots à sigoiflcalioa double et réciproque.

De même que formidolosus se dit et de celui qui éprouve de