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expressions : « H n'y a pas de raison pour que celui qui veut avoir quinze mille chiamydes, n'en veuille pas avoir encore davantage. Sui&-je tourmenté du désir d'acquérir plus que je ne possède? je retranche une partie de ce que j'ai, et ce qui me reste me suf- fira. ))

IX. De la manière de traduire les passages remarquables des poètes grecs; et des vers d'Homère que Virgile passe pour avoir traduits plus ou moins heureusement.

Lorsqu'on veut traduire ou imiter certains passages remarqua- bles des poètes grecs, il ne faut pas, dit-on, toujours s'efforcer de rendre tout mot pour mot. La plupart des beautés perdent en effet de leur charme, sll faut torturer le texte et user de violence pour les transporter dans une autre langue. Virgile a donc fait preuve de jugement et de goût lorsqu'on imitant des passages d'Homère, d'Hésiode, d'Apollonius, de Parthénius, de Callimaque, de Théo- crite, ou d'autres poètes, il a pris certains traits et en a rejeté d'autres. Dernièrement nous lisions à table les Bucol'ùïues de Théocrite et celles de Virgile, et nous remarquions que Virgile a laissé un trait plein de grâce, sans doute, dans le grec, mais qu'il