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SOUS quelque prétexte; puis ils en étaient repartis, et ils se croyaient ainsi libres de tout engagement. Mais cette ruse frau- duleuse les couvrit d'une telle honte, quils furent poursuivis, accablés du mépris public ; quelque temps après, les censeurs les notèrent d'infamie et les flétrirent pour avoir manqué à leur parole. Cornélius Nepos, dans le cinquième livre de ses Exem- ples, rapporte que plusieurs sénateurs furent d'avis de renvoyer sous escorte à An nibal ceux qui refusaient de revenir à son camp, que cependant cette proposition avait été repoussée par la majo- rité des suffrages; mais que ceux qui avaient ainsi manqué de parole au général carthaginois, se voyant l'objet de tant de mé- pris et de haine, furent pris du dégoût de la vie, et se donnèrent la mort.

XIX. Anecdote, tirée des annales, touchant le tribun da peuple Sempronius Gracchu3, père des Gracques. Décrets des tribuns du peuple, textuellement rapportés.

On cite parmi les plus beaux traits de générosité et de gran- deur d*âme, Taction suivante de Tib. Sempronius Gracchus : Le tribun du peuple C. Minucius Augurinus avait fait condamner à