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les députés furent introduits dans le sénat. Après qu'ils eurent plaidé leur cause en suppliants, ils sortirent de la curie, et la délibération commença. Plusieurs sénateurs se plaignaienfdes Rhodiens, disant qu'ils s'étaient montrés animés du plus mau- vais esprit, et qu'il fallait leur faire la guerre. Alors M. Caton se leva, persuadé que si plus d'un grand personnage se montrait animé et mal disposé à l'égard de bons et fidèles alliés, ce n'é- tait que pour trouver un prétexte de piller leurs richesses; il prit le parti et la défense des Rhodiens, et prononça le fameux dis- cours, qui a été publié à part de ses autres ouvrages, sous ce titre : Pour les Wiodiens, et qu'il a inséré dans le cinquième livre de ses Origines,

Tiron Tullius, affranchi de M. Cicéron, fut certainement un homme d'un esprit cultivé, et il possédait des connaissances réelles dans la littérature ancienne. Après avoir reçu de son maître, dès ses jeunes années, une éducation libérale, il par- tagea les études de Cicéron, qu'il secondait dans ses travaux. 11 a toutefois .porté l'audace à un point que l'on ne peut ni suppor- ter ni pardonner dans une lettre familière et par trop passionnée, adressée à Q. Axius, ami de son patron. Cette lettre, dans la- quelle il croit faire preuve de jugement et d'esprit en attaquant