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1er d'une manière ridicule et bizarre. 11 s'est amusé dans ses stu- dieux loisirs à écrire une lettre sur ce sujet. Il fait voir que quiescOy je me repose, diffère des mots que j'ai cités, qu'il ne dérive pas de qtdes, repos, mais qu'il en est plutôt la racine ; il montre que ce verbe tire son origine du mot grec t^xov, ou, d'après le dialecte ionien, eaxov, j'avais, qui vient du verbe «ax«  ou t'crxo), j'ai, je possède; et, par des raisons très-plausibles, il prouve que dans quiesco, je me repose, Ye ne doit pas se pro- noncer long.

XVI. Sur on mot fort connu, deprecor, employé par le poète Catulle dans on sens assez rare, mais conforme à la langue. Valeur de ce mot. Exemple!^ tirés des écrivains anciens.

Un de ces hommes qui, après une étude rapide et superficielle de la langue, se donnent le titre d'hommes éloquents, et qui, le plus souvent, ne connaissent pas le véritable sens des mots, nous amusa beaucoup un soir que nous nous promenions dans le Lycée. Notre homme nous citait des vers de Catulle, où ce poète emploie le mot deprec(yr en lui donnant une signification peut-être un peu trop savante. Ne comprenant pas la pensée du poète, il trouYait