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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE II


Nous le priâmes, en outre, de vouloir nous apprendre et le nom et la direction des autres vents ; car généralement on est peu d'accord sur leur dénomination, sur leur position et sur leur nombre. Alors Favorinus : « Personne n’ignore, dit-il, que le ciel est divisé en quatre régions, l’orient, l’occident, le midi et le nord. L’orient et l’occident sont mobiles et changent chaque jour ; le midi et le nord sont des points fixes. En effet, le soleil ne se trouve pas toujours dans la même région du ciel ; de là divers noms donnés à l’orient ; il est équinoxial, quand le soleil parcourt cet espace que les Grecs appellent ἰσημερινός ; solstitial, égalité des jours et des nuits, à l’époque du solstice d’été ; brumal, au solstice d'hiver. C’est ce que les Grecs appellent : θεριναὶ τροπαί καὶ χειμεριναὶ. De même, le soleil ne se couche pas toujours dans le même endroit ; de là, plusieurs espèces d’occidents, qu’on désigne par les mêmes noms. Le vent qui vient d’orient au printemps, c’est-à-dire pendant l’équinoxe, s’appelle Eurus, mot qui, selon les étymologlstes, vient de ἀπὸ τῆς έοῦς ῥέων, soufflant du côté de l’aurore. Les Grecs le nomment encore ἀπηλιώτης, vent de l’orient équinoxial ; les matelots romains, Subsolanus. Le vent qui vient du côté où se trouve l’orient pendant le solstice d'été est appelé Aquilo en latin, et βορέας en grec. C’est, dit-on,