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AULU-GELLE


XVI. Critique adressée à Césellius Vindex par Apollinaris sur l'interprétation d'un passage de Virgile.


Dans le sixième livre de l'Énéide, on lit ce passage :

Vois ce jeune homme appuyé sur un sceptre : le sort lui a donné la place la plus voisine de la lumière. C'est lui qui, le premier, naîtra du mélange de notre sang avec le sang italien ; il s'appellera Silvius, du nom albain, et sera le rejeton tardif de tes vieux ans. Ton épouse, Lavinie, élèvera dans les forêts ce roi, père des rois de la race qui règnera dans Albe la Longue.

On a cru trouver quelque contradiction dans ces mots :

. . . . . Tua postuma proles,

et :

Quem tibi longaevo serum Lavinia conjux
Educet silvis regem.

En effet, si ce roi Silvius, comme le rapportent toutes nos an-