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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE II


lesse. Plus tard lorsque l’on eut compris la nécessité de favoriser l'accroissement de la population, et qu’on eut accordé des récompenses et donné des encouragements à la paternité, dans certains cas, on préféra les hommes mariés et les pères de famille aux vieillards qui n’avaient ni femme ni enfants. Ainsi, d’après le chapitre septième de la loi Julia, le consul qui jouira le premier de l'honneur des faisceaux n’est pas celui qui est le plus âgé, mais celui qui a eu le plus d’enfants, soit vivants encore sous autorité paternelle, soit morts dans les combats. Si les deux consuls ont le même nombre d’enfants, celui qui est marié légitimement ou qui l’a été, a le pas sur son collègue ; si les deux consuls sont époux et ont un nombre égal d’enfants, on fait revivre les anciens usages ; l’âge reconquiert ses droits, et le plus âgé des consuls se fait précéder des licteurs. Mais si les deux consuls sont célibataires, ou s’ils ont un nombre égal d’enfants, ou si, mariés, ils sont sans enfants, l'âge devra-t-il avoir la préférence ? C’est ce que la loi ne dit pas. Cependant j’ai entendu dire que le consul, autorisé par la loi à prendre les faisceaux, dans le premier mois, cède ce droit à son collègue, lorsque ce dernier a pour lui l’avantage de l’âge ou de la naissance, ou l’honneur d'un second consulat.