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VII
NOTICE SUR AULU-GELLE


vain ; il ne prétend, c’est lui-même qui nous le dit, ni à la ni à élégance de la diction[1]. Toute son ambition, c’est de nous exposer avec clarté l’opinion des philosophes, des grammairiens, des jurisconsultes, des annalistes, des historiens, des pontifes, des augures ; elle ne va pas même, quand il y a désaccord entre les différentes opinions qu’il présente, jusqu’à se prononcer pour celle qui lui paraît la meilleure ; il se contente alors de dire qu’il laisse ce soin au lecteur[2]. Aulu-Gelle ne brille donc ni par le jugement, ni par le style ; son recueil n’est cependant pas l’ouvrage d’un homme sans esprit ; on y rencontre plus d’une pensée ingénieuse et des traits d'une finesse piquante ; indispensable pour les recherches de l’érudition, il n’est pas sans intérêt non plus pour l’histoire littéraire : c’est à la fois un glossaire archéologique, un répertoire de droit et un magasin littéraire.


J.P.C.
  1. Tantum ceteris omnibus in ipsius quoque inscriptionis laude cedentes, quantum cessimus in cura et elegantia scriptionis… quæ autem parum plana videbuntur.
  2. In hac re tam excellentis doctrinæ non meum judicium est ; ego in medium relinquo. Lib. I, 18 ; IV, 14.