neraije ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? "
22 Jésus lui dit : " Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.
23 " C’est pourquoi le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
24 Le règlement des comptes étant commencé, on lui amena un homme qui lui devait dix mille talents.
25 Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’on le vendît, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait pour acquitter sa dette.
26 Le serviteur, se jetant à ses pieds, le conjurait en disant : Aie patience envers moi, et je te paierai tout.
27 Touché de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette.
28 Le serviteur, à peine sorti, rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Le saisissant à la gorge, il l’étouffait en disant : Paie ce que tu dois.
29 Son compagnon, se jetant à ses pieds, le conjurait en disant : Aie patience envers moi, et je te paierai tout.
30 Mais lui, sans vouloir l’entendre, s’en alla et le fit mettre en prison jusqu’à ce qu’il payât sa dette.
31 Ce que voyant, les autres serviteurs en furent tout contristés, et ils vinrent raconter à leur maître ce qui s’était passé.
32 Alors le maître l’appela et lui dit : Serviteur méchant, je t’avais remis toute ta dette, parce que tu m’en avais supplié.
33 Ne devais-tu pas avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ?
34 Et son maître irrité le livra aux exécuteurs, jusqu’à ce qu’il eût payé toute sa dette.
35 Ainsi vous traitera mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne à son frère du fond de son cœur. "
DE LA DERNIÈRE PÂQUE.
[XIX — XXV.]
[XIX — XX.]
19. 1 Jésus ayant achevé ces discours, quitta la Galilée, et vint aux frontières de la Judée, au delà du Jourdain.
2 Une grande multitude le suivit, et là il guérit les malades.
3 Alors les Pharisiens l’abordèrent pour le tenter; ils lui dirent : « Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque motif que ce soit ? »
4 Il leur répondit : " N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, les fit homme et femme, et qu’il dit :
5 A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront les deux une seule chair. —
6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. "
7 « Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner un acte de divorce et de renvoyer la femme ? »
8 Il leur répondit : " C’est à cause de la dureté de vos cœurs que Moïse vous a permis de répudier vos femmes:au commencement, il n’en fut pas ainsi.
9 Mais je vous le dis, celui qui renvoie sa femme, si ce n’est pour impudicité, et en épouse une autre, commet un adultère; et celui qui épouse une femme renvoyée, se rend adultère. "
10 Ses disciples lui dirent : « Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il vaut mieux ne pas se marier. »
11 Il leur dit : " Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela a été donné.
12 Car il y a des eunuques qui le sont de naissance, dès le sein de leur mère ; il y a aussi des eunuques qui le sont devenus par la main des hommes ; et il y en a qui se sont faits eunuques eux-mêmes à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre, comprenne ! "
22. Septante fois sept fois, nombre indéfini de fois, toujours.
24. Dix mille talents, environ 55 millions de francs : cette somme énorme est l’image de la dette du pécheur envers Dieu.
28. Cent deniers, un peu moins de 80 francs : somme insignifiante en comparaison de l’autre.
XIX, 1. Commençant son dernier voyage à Jérusalem (Luc, xvii, 11), il vint aux frontières de la Judée. en longeant la rive gauche du fleuve, par la Pérée. Marc, x, 1.
3. Marc, x, 2-12 ; Luc, xvi, 14-18.
5. Gen. ii, 24.
9. Cf. Matth. v, 32. L’incidente, si ce n’est pour impudicité, apparaît dans les manuscrits sous quatre formes différentes, aussi bien en grec qu’en latin. Ces variantes rendent son authenticité douteuse : elle pourrait bien avoir été insérée ici, sous l’influence de v, 32, où elle se comprend mieux.
12. Se sont faits eunuques, s’abstiennent du mariage et embrassent la continence, comme étant un état de vie plus parfait et plus élevé dans l’Eglise (Concile de Trente, Sess. xxiv can. 10).