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36 Et l’ange de Yahweh sortit et frappa, dans le camp des Assyriens, cent quatre-vingt-cinq mille hommes, et quand on se leva le matin, voici que c’étaient tous des cadavres.

37 Et Sennachérib, roi d’Assyrie, ayant levé son camp, partit et s’en retourna, et il resta à Ninive.

38 Comme il était prosterné dans la maison de Nesroch, son dieu, Adramélech et Sarasar, ses fils, le frappèrent avec l’épée, et s’enfuirent au pays d’Ararat. Et Asarhaddon, son fils, régna à sa place.


2. Chap. xxxviii, 1-22 : Maladie et guérison d’Ézéchias.Maladie mortelle d’Ezéchias, sa prière (xxxviii, 1-3). Isaïe lui annonce sa guérison et lui donne un signe pour confirmer sa prophétie (xxxviii, 4-8, 21, 22). Cantique d’Ezéchias : Amertume causée par la pensée de la mort (xxxviii, 9-12) et la force de la maladie (xxxviii, 13, 14). Guérison (xxxviii, 15-17) ; joie et action de grâces (xxxviii, 18-20).

38. En ce temps-là, Ezéchias fut malade à la mort. Le prophète Isaïe, fils d’Amos, vint auprès de lui et lui dit : « Ainsi dit Yahweh : Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus. »

2 Ezéchias tourna son visage contre le mur et pria Yahweh ; il dit :

3 « Souvenez-vous, ô Yahweh, que j’ai marché devant votre face avec fidélité et intégrité, et que j’ai fait ce qui est bien à vos yeux ! » Et Ezéchias versa des larmes abondantes.


4 Et la parole de Yahweh fut adressée à Isaïe en ces termes :

5 « Va, et dis à Ezéchias : » Ainsi dit Yahweh, le Dieu de David, ton père, : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici que j’ajouterai à tes jours quinze années.

6 Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie ; je protégerai cette ville.

7 Et voici pour toi le signe donné par Yahweh, auquel tu connaîtras que Yahweh accomplira cette parole qu’il a dite :

8 Voici que je vais faire reculer l’ombre en arrière, des degrés qu’elle a descendus sur les degrés d’Achaz sous l’influence du soleil, soit de dix degrés. Et le soleil recula de dix degrés sur les degrés qu’il avait descendus.


9 Ecrit d’Ezéchias, roi de Juda, lorsqu’il fut malade et qu’il guérit de sa maladie :


10 Je disais : Dans la paix de mes jours je m’en vais aux portes du schéol ; je suis privé du reste de mes ans !


11 Je disais : Je ne verrai plus Yahweh, Yahweh sur la terre des vivants ; je ne verrai plus les hommes, parmi les habitants du silencieux séjour !


12 Ma demeure est enlevée, emportée loin de moi comme une tente de bergers. Comme un tisserand, j’ourdissais ma vie ; il me retranche du métier !


Du jour à la nuit tu en auras fini avec moi !

13 Je me suis tu jusqu’au matin ; comme un lion, il brisait tous mes os ; du jour à la nuit tu en auras fini avec moi !



36. Et frappa, probablement au moyen d’une peste. — Le récit des inscriptions assyriennes se tait sur la catastrophe ; mais les réticences, calculées pour masquer la vérité, ne laissent pas de doute sur l’échec.

XXXVIII, 1-8, 21, 22 est en parallélisme étroit avec II Rois, xx, 1-11. Toutefois le texte d’Isaïe est notablement plus court que celui de II Rois ; d’autre part, les vers. 21 et 22 sont tout à fait hors de leur place. Quant au cantique, il ne figure pas dans II Rois.

1. En ce temps-là : La maladie d’Ezéchias se place très probablement avant l’expédition de Sennacherib.

8. Les degrés d’Achaz : cadran solaire d’origine babylonienne, que le roi Achaz avait fait construire dans la cour du palais.

11. Avec les habitants du silencieux séjour (litt. du silence). Au lieu de chédel, qui est un ἅπαξ λεγουμένον des manuscrits portent chéled, du monde, meilleur au point de vue du parallélisme.

12. Ma demeure, mon corps comparé à une tente de pasteurs nomades, qu’on n’habite qu’en passant. — J’ourdissais ma vie : le mot hébreu ne se trouve qu’ici ; d’autres, j’enroulais le tissu de ma vie.Il me retranche. Dieu coupe soudain le fil, avant que la toile entière soit achevée. — Tu en auras fini avec moi. Ou, peut-être, tu me livres à mon mal.

13. Je me suis tu. Targum : j’ai crié.