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aller, et, averti en songe, il se retira dans la Galilée et vint habiter une ville nommée Nazareth, afin que s’accomplît ce qu’avaient dit les prophètes : « Il sera appelé Nazaréen[1]. »



CHAPITRE III


PRÉDICATION DE JEAN-BAPTISTE. — BAPTÊME DE JÉSUS-CHRIST.
(Marc, iii, 1-8 ; Luc, iii, 1-22).


1 En ces jours-là[2] vint Jean-Baptiste[3], prêchant dans le désert de Judée[4], et disant : Faites pénitence, car le royaume des cieux[5] approche. C’est lui qui a été annoncé par le prophète Isaïe, disant :

    contre lui tous les Juifs. Il ne régna que neuf ans, après lesquels Auguste le relégua à Vienne, dans les Gaules, et réunit la Judée à la province romaine de Syrie. Wallon.

  1. Le Messie est souvent annoncé par les Prophètes sous l’image d’un germe qui pousse, d’une fleur, d’un rameau ou rejeton qui s’élève après qu’un arbre est tombé sous la hache, et qu’il ne reste plus de lui qu’un tronçon à fleur de terre dont toute la vie est dans les racines (Is., xi, 1). Ce rejeton ou petit rameau, figure de la faiblesse apparente de Jésus à sa naissance, s’appelle en hébreu nezer, etc. C’est à cette prophétie que S. Matthieu fait ici allusion.
  2. L’an 778 de Rome, 25 de l’ère vulgaire, 12 de Tibère seul empereur, 15 de Tibère associé par Auguste au gouvernement des provinces, Jésus ayant accompli sa trentième année au commencement de l’automne.
  3. C’est-à-dire Jean le Baptiste, ou qui baptise. Voy. Luc, i.
  4. On appelait ainsi la contrée stérile qui s’étend, du midi au nord, à l’ouest de la mer Morte et du Jourdain, et ici d’une manière plus particulière l’espace compris entre ce fleuve et Jéricho.
  5. C’est-à-dire le royaume du Messie sur la terre, son Église. Voy. ce mot dans le Vocabulaire.