tombèrent par terre. Il leur demanda encore une fois : Qui cherchez-vous ? Ils lui dirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, c’est moi ; si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci[1] : afin que fût accomplie la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que vous m’avez donnés[2]. » Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, et frappant le serviteur du Grand-Prêtre, lui coupa l’oreille droite : et ce serviteur s’appelait Malchus. Jésus dit à Pierre : Remettez votre épée dans le fourreau. Le calice que mon Père m’a donné, ne le boirai-je donc point ?
12 Alors la cohorte, le tribun et les satellites des Juifs[3] se saisirent de Jésus et le lièrent ; et ils l’emmenèrent d’abord chez Anne parce qu’il était le beau-père de Caïphe[4], lequel était grand-prêtre cette année-là. Or Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs : Il est expédient qu’un homme meure pour le peuple.
15 Cependant Simon Pierre suivait Jésus, ainsi qu’un autre disciple[5], et ce disciple étant connu du Grand-Prêtre entra avec Jésus dans la cour du Grand-Prêtre. Mais Pierre demeura à la porte. L’autre disciple, qui
- ↑ En montrant du doigt ses Apôtres.
- ↑ L’Évangéliste se rappelle une parole de Notre-Seigneur dite un peu auparavant (xvii, 12), et accomplie ici dans le sens de la vie du corps.
- ↑ Des membres du Sanhédrin.
- ↑ Sur Anne et Caïphe, Voy. Vocabulaire. — Le P. Patrizzi pense que ces deux personnages étaient réunis cette nuit-là dans la même maison : voy. pag. 238, note 3 ; ceux qui n’admettent pas cette opinion, disent que Jésus fut amené d’abord chez Anne, dont la maison était sans doute plus près de la porte de la ville, puis en secret chez Caiphe, quand les membres du Sanhédrin furent assemblés dans la maison de ce dernier. Quoiqu’il en soit, c’est chez Caiphe que se passent les faits racontés à partir du vers. 15.
- ↑ Saint Jean, qui se désigne souvent de cette manière.
