Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu[1].
11 Comme ils écoutaient ce discours, il ajouta encore une parabole sur ce qu’il était près de Jérusalem, et sur ce qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait paraître[2]. Il dit donc :
12 Un homme de grande naissance s’en alla en un pays lointain pour recevoir un royaume[3] et revenir ensuite. Ayant appelé dix de ses serviteurs, il leur donna dix mines[4], et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne. Or ceux de son pays le haïssaient, et ils envoyèrent après lui des députés chargés de dire : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. Étant donc revenu, après avoir été mis en possession du royaume, il fit appeler ses serviteurs auxquels il avait donné de l’argent, pour connaître le profit que chacun en avait tiré. Le premier vint et dit : Seigneur, votre mine a produit dix autres mines. Il lui dit : C’est bien, bon serviteur, parce que vous avez été fidèle en peu de choses, vous aurez puissance sur dix villes. Un autre vint et dit : Seigneur, votre mine a produit cinq autres mines. Vous, lui répondit-il, vous aurez puissance sur cinq villes. Un autre vint et dit : Seigneur, voilà votre mine, que j’ai gardée enveloppée dans un linge. Car je vous ai craint, parce que vous êtes un homme sévère : vous reprenez ce que vous n’avez pas
- ↑ L’Église catholique fait lire cette histoire à la fête de la dédicace des églises, et elle convient fort bien à cette cérémonie ; car quand une église est construite et consacrée au culte divin, Jésus entre avec sa grâce chez les pécheurs. Allioli.
- ↑ Voyez xvii, 30.
- ↑ Cette circonstance de la parabole n’a rien d’étrange dans un temps où les Romains distribuaient des royaumes à leur gré.
- ↑ La mine attique pesait 100 drachmes ; mais la mine hébraïque, selon Josèphe, valait 60 sicles, environ 180 francs.
