Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.

après saint Matthieu ; saint Luc, moins de seize ans après saint Marc ; saint Jean, enfin, trente ans environ après saint Luc. Chacun d’eux a sous la main les travaux antérieurs ; les auteurs de ces travaux sont absents, il est vrai, mais ils vivent encore[1]. À qui fera-t-on croire que saint Marc, par exemple, n’ait pu se procurer une copie exacte de l’Évangile de saint Matthieu ; que saint Luc se soit trouvé dans la même impossibilité par rapport aux livres de saint Matthieu et de saint Marc ? À qui fera-t-on croire, dans l’hypothèse même de la disparition si rapide de toute copie exacte des Évangiles antérieurs, que le nouvel Évangéliste, Apôtre lui-même ou disciple des Apôtres, aurait accepté sans s’en apercevoir et revêtu de son autorité des copies entachées d’altérations essentielles ?

Ainsi l’authenticité et l’intégrité des Évangiles, proclamées par la foi catholique, reposent sur un fondement historique inébranlable.

  1. Cette dernière observation ne s’applique pas à S. Jean, qui écrivit le dernier.