Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/308

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et ne pratique point, est semblable à un homme qui a bâti sa maison sur la terre sans fondement ; le torrent est venu fondre sur elle, et elle est tombée aussitôt, et grande a été la ruine de cette maison.


CHAPITRE VII


FOI DU CENTURION (Matth. viii, 5). — RÉSURRECTION DU FILS DE LA VEUVE DE NAIM. — SAINT JEAN-BAPTISTE DÉPUTE DEUX DE SES DISCIPLES AUPRÈS DE JÉSUS-CHRIST (Matth. xi, 2 sv.). — ÉLOGE DU PRÉCURSEUR (ibid.). — UNE PÉCHERESSE PARFUME LES PIEDS DE JÉSUS.


Après qu’il eut adressé tous ces discours au peuple, Jésus entra dans Capharnaüm. Or un centurion avait un serviteur malade[1], qui allait mourir, et il l’aimait beaucoup. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens[2] d’entre les Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur. Ceux-ci étant venus vers Jésus, le prièrent avec grande instance, en disant : Il mérite que vous fassiez cela pour lui ; car il aime notre nation, et il nous a même bâti une synagogue. Jésus s’en alla donc avec eux. Il n’était plus loin de la maison, lorsque le centurion envoya quel-

  1. En comparant ce récit avec l’endroit parallèle de S. Matthieu (viii, 5 sv.), on trouvera occasion d’appliquer la remarque de S. Jérôme, que, dans les Saintes Écritures, les Apôtres et les hommes apostoliques considèrent, non les mots, mais le sens, et ne cherchent pas à suivre servilement la lettre, pourvu qu’ils respectent la pensée.
  2. Quelques-uns des plus distingués parmi les habitants de Capharnaüm.