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voya deux de ses disciples, et leur dit : Allez au village qui est devant vous[1], et, sitôt que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel nul homme ne s’est encore assis : détachez-le et me l'amenez. Et si quelqu’un vous dit : Que faites-vous ? répondez : Le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il le laissera aller[2]. Et, s’en étant allés, ils trouvèrent l’ânon dehors, devant la porte, entre deux chemins, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent : Que faites-vous, de détacher cet ânon ? Ils répondirent comme Jésus leur avait commandé, et ces gens les laissèrent l’emmener. Et ils conduisirent l’ànon à Jésus, et ils mirent dessus leurs manteaux, et il s’assit dessus. Un grand nombre étendaient leurs vêtements le long de la route ; d’autres coupaient des branches d’arbres et en jonchaient le chemin. Et ceux qui marchaient devant, et ceux qui suivaient, criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le règne de David notre père, qui va commencer[3] ! Hosanna au plus haut des cieux ! Et il entra à Jérusalem, dans le temple ; et ayant observé toutes choses, comme déjà l’heure était avancée, il s’en alla à Béthanie avec les Douze[4].

12 Le lendemain, comme ils sortaient de Béthanie, il eut faim. Et, voyant de loin un figuier qui avait des

    thanie. — Parti de Jéricho, le 11 mars, Jésus arriva à Béthanie le 12, et fit son entrée à Jérusalem le 13, un dimanche.

  1. Bethphagé.
  2. Le Seigneur ou le Maître, c’est Jésus. On voit quelle était la vénération du peuple pour le Sauveur.
  3. Les Juifs se figuraient que Jésus, le Messie, allait restaurer la royauté israélite, et commencer un règne glorieux comme celui de David.
  4. Ne s’agirait-il pas ici d’une sorte d’inspection faite avec autorité par le Messie qui venait d’entrer en triomphe dans Jérusalem, et qui aurait, vu l’heure avancée, remis au lendemain la correction des abus ? Voy. vers. 15.