CHAPITRE XX
1 Le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui sortit de grand matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Or, étant convenu avec les ouvriers d’un denier[1] par jour, il les envoya à sa vigne. Vers la troisième heure[2] il sortit de nouveau, et en vit d’autres qui se tenaient oisifs sur la place publique. Il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne, et ce qui sera juste, je vous le donnerai ; et ils y allèrent. Il sortit encore vers la sixième et vers la neuvième heure, et fit la même chose. Enfin, étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient là oisifs, et il leur dit : Pourquoi êtes-vous ici tout le jour sans rien faire ? Ils répondirent : Parce que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne. Le soir étant venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelez les ouvriers et payez-les, en commençant par les derniers jusqu’aux premiers. Ceux donc qui étaient venus vers la onzième heure s’étant présentés, reçurent chacun un denier.