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entendez, et ne l’ont pas entendu. Vous donc, comprenez la parabole de celui qui sème.

19 Quiconque entend la parole du royaume[1] et ne la comprend pas, le Mauvais[2] vient, et il enlève ce qui a été semé dans son cœur : c’est le chemin qui a reçu la semence. Le terrain pierreux où elle est tombée, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie : mais il ne la laisse pas prendre racine en lui ; il est inconstant ; dès que survient la tribulation et la persécution à cause de la parole, aussitôt il succombe. Les épines qui ont reçu la semence, c’est celui qui entend la parole ; mais les sollicitudes du siècle et l’illusion des richesses étouffent la parole, et elle ne porte point de fruits. Mais la bonne terre qui a reçu la semence, c’est celui qui entend la parole, la comprend et porte du fruit, produisant l’un cent, l’autre soixante, et l’autre trente[3].

24 Il leur proposa une autre parabole, en disant : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui avait semé de bon grain dans son champ. Mais pendant que cet homme dormait, son ennemi vint et sema de l’ivraie au milieu du froment, et s’en alla. Quand l’herbe eut poussé son fruit, alors apparut aussi l’ivraie. Et les serviteurs du père de famille vinrent lui dire : Seigneur, n’avez-vous pas semé de bon grain dans votre champ ? D’où vient donc qu’il s’y trouve de l’ivraie ? Il leur répondit : C’est l’homme ennemi qui a fait cela. Les serviteurs lui dirent : Voulez-vous

  1. La doctrine du royaume de Dieu.
  2. Le démon.
  3. Cette parabole avait son application immédiate aux Juifs contemporains de N.-S., que la légèreté de l’esprit, la crainte des persécutions, les soins de la vie présente empêchaient d’embrasser l’Évangile.