Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XII


ÉPIS CUEILLIS (Marc, ii, 23-27 ; Luc, vi, 1-5) ET GUÉRISON OPÉRÉE LE JOUR DU SABBAT (Marc, iii, 1-5 ; Luc, vi, 6-11). — DOUCEUR DU MESSIE — CE N’EST PAS AU NOM DE BÉELZEBUB QUE JESUS-CHRIST CHASSE LES DÉMONS ; PÉCHÉ CONTRE LE SAINT-ESPRIT (Marc, iii, 22-27 ; Luc, xi, 14-23). — SIGNE DE JONAS (Luc, xi, 29-32). — DÉMON QUI REVIENT (Luc, xi, 24-26). — MÈRE ET FRÈRES DE JÉSUS-CHRIST (Marc, iii, 31-33 ; Luc, viii, 19-21).


1 En ce temps-là[1], Jésus marchait le long des champs de blé un jour de sabbat, et ses disciples ayant faim, se mirent à cueillir des épis et à les manger. Les Pharisiens voyant cela, lui dirent : Voilà que vos disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat[2]. Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, et ceux qui étaient avec lui ? Comme il entra dans la maison de Dieu[3] et mangea les pains de proposition[4],

  1. L’an 27 de l’ère vulg., après la fête de Pâques, où commençait la moisson de l’orge.
  2. D’après la loi de Moïse, il était permis à ceux qui avaient faim de cueillir des épis et de s’en nourrir (Deut., xxiii, 26) ; mais, dans les derniers temps de la nation, plusieurs docteurs avaient imaginé que l’action de froisser les épis entre les mains pour en faire sortir les grains (ce que les Apôtres avaient fait, Luc, vi, 1), était une violation de la loi du sabbat.
  3. Dans le Tabernacle, alors à Nobé (I Rois, xxi, 6).
  4. Pains consacrés à Dieu, et posés devant lui, dans la partie du temple, appelée le Saint, sur une table d’or, pendant une semaine.