Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/589

Cette page n’a pas encore été corrigée

6


Chap. XXXIX, 4. LIVRE DE JOB. Chap. XXXIX, 3a Leurs faons prennent de la vigueur et grandissent dans Ies champs lis s en vont, et ne reviennent plus a leur mere. Qui a lache l’onagre en liberte ? Qui a brise les liens de Tine sauvage ? A qui j’ai donne le desert pour maison Pour demeure la plaine salee ? *

II meprise le tumulte des villes, 

II n’entend pas la voix d’un maitre.

II parcourt Ies montagnes pour trouver sa pature, 

U y poursuit les moindres traces de verdure.

Le buffle voudra-t-il te servir ? 

Passera-t-il la nuit dans ton etable ?

L’attacheras-tu avec une corde dans tes sillons . 

Trainera-t-il derriere toi la herse dans Ies vallees ?

Te fieras-tu a Iui parce qu’il est fort ? 

Lui laisseras-tu faire tes travaux ? Compteras-tu sur Iui pour rentrer ta moisson, Pour recueillir le ble dans ton aire ? L’aile de Fautruche bat joyeiisement- ™/*f «, ?’* * 1>aile ? ie ^f de la a ^*’ * raile ** P rend lessor, fcue abandonne ses oeujfe a la terre, ^^ Et les fait chauffer sur le sable,

EUe ne songe pas qu’ils peuvent etre foules au pied 

Ecrases par Ies betes des champs. ’

EUe est dure pour ses petits, comme s’ils n’&aient pas siens-Que 

son fruit pensse, elle ne s*en inquiete pas.

  • 7 Car Dieu lui a refuse la sagesse,

Et ne lui a pas donne* Pintelligencc. 18 Mais quand elle se bat les flancs et prend son essor : Elle se rit du cheval et du cavalier.

  • 9 Est-ce toi qui donnes au cheval la Yigueur,

Qui revels son cou d’une criniere flottante ? 20 Qui le fais bondir comme la sauterelle ? Son tier hennissement repand la terrain II creuse du pied la terre, il est fier de sa force, II s elance au-devant des armees. II se rit de la peur ; rien ne reffraie ; II ne recule pas devant l’epee,

3 Sur lui resonne le carquois, 

La lance etincelante et !e javelot

II fremit, il s’agite, il devore la terre ; 

II ne se contient plus quand le clairon sonne.

5 Au bruit de la trompette, il dit : " AUons ! " 

De loin il flaire la bataille, La voix tonnante des chefs et les cris des guerriers. Est-ce par ta sagesse que L’epervier prend son vol Et dcploie ses ailes vers le nudi ? 2 7 Est-ce a ton ordre que l’aigle s’eleve, Et fait son nid sur les hauteurs ? 23 II habite les rochers, il fixe sa demeure

£** ? ^f dcnts de to P ierre » sur le sommet des monts. 
De la, il guette sa proie, 

Son regard perce au loin.

Ses petits s’abreuvent de sang ; 

Partout oil il y a des cadavres, on le trouve. _ ~- y$ $ $ ■