Chap. XXXV, 3. LIVRE DE JOB. Chap. XXXVI, 9. r
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Car tu as dit : " Que me sert mon innocence ?
Qu*ai-je de plus que si j’avais peche ? "
Moi, je vais te repondre,
Et a tes amis en meme temps.
Considere les cieux et regarde ;
Vois les nuees : comme elles sont plus hautes que toi !
Si tu peches, quel tort lui causes-tu ?
Si tes offenses se multiplient, que lui fais-tu ?
Si tu es juste, que lui donnes-tu ?
Que regoit-il de ta main ?
Ton iniquite ne peut nuire qu’a tes semblabies,
Ta justice n’est utile qu’au fils de Thomme.
Des malheureux gemissent sous la violence des oppresseurs,
Et crient sous la main des puissants.
Mais nul ne dit : " Ou est Dieu, mon Createur,
Qui donne a la nuit des chants de joie,
Qui nous a faits plus inteUigents que les animaux de la terre,
Plus sages que les oiseaux du ciel,
Ds crient alors, sans etre exauces,
Sous Porgueilleuse tyrannie des mechants.
Dieu n’exauce pas les discours insenses,
Le Tout-Puissant ne les regarde pas.
Quand tu lui dis : tc Tu ne vois pas ce qui se passe, "
Ta cause est devant lui ; attends son jugement.
Mais, parce que Dieu n’a pas encore donne suite a sa colere
Et qu’il semble ignorer ses offenses,
Job prete sa bouche a de vaines paroles,
Et se repand en discours insenses.
CHAP. XXXVI— xxxvii. — Quatr&me discours cTEliu.
Eliu reprit encore une fois et dit :
Attends un pen, et je t’instruirai, Car j’ai des paroles encore pour la cause de Dieu, Je prendraf mes raisons de haut, Et je montrerai la justice de mon Createur. Sois-en sur, mes discours sont exempts de mensonge La science accomplie s’exprime par ma bouche. Dieu est puissant, mais il ne dedaigne personne ; II est puissant par la force de son intelligence. II ne laisse pas vivre le mechant, Et il fait justice aux malheureux. II ne detourne pas ses yeux des justes, II les fait asseoir sur le trone avec les rois, H les y etablit pour touiours, et ils sont exaltes. Viennent-ils a tomber dans les fers, Sont-ils oris dans les liens du malheur, II leur denonce leurs oeuvres, Leurs fautes causees par l’orgueil. des appels adresses a sa justice, c’est parce qu’us manquent dliumilit* et de 61(9-13). Que Job attende le tecours divin avec une confiante resignation (14-16). XXXVI, z. Et dit. Exorde : Eliu demontrara que Dieu est juste (vers. 2-4). En effet, Dieu traite lecoapable et l’innocent selon leurs merites (5*7)* S’if permet que les bons soient affiigts, e’est poor leur donner une Jecon utile : s’ils se montrent humbles et soumis, ils reviennent au bonhenr ; mais s*Us se revoltent, ils pe*rissent (8-15). Que Job se garde bjen d’imiter les inv pies, s’u ne veut pas avoir leur sort (16-21). Ceiui c ;ui le frappe est un Dieu infiniment sage et puissant : tableau de la toute*puissance ae Dieu (aa-xxxvii, 13). Le devoir de Job est de rlvlrer humblement cette sagesse et cette gran* deur qu’il ne peut comprendre. . Vutg., Dieu ne rejette fas Us puissants* puisqutl est puissuvt luiinimc. . Vulg., U itabHt pour jamais sur U trtse let rots justes. — 576 —
