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Chap. XXXIV, 17. LIVRE DE JOB. Chap. XXXV, 2.

Un ennemi de la justice aurait-il le supreme pouvoir ? 

Oses-tu condamner le Juste, le Puissant,

Qui dit a un roi : " Vaurien !" 

Aux princes : "Pervers !"

Qui ne fait point acception de la personne des grands, 

Qui ne regarde pas le riche plus que le pauvre, Parce que tous sont Touvrage de ses mains ?

En un instant ils perissent ; 

Au milieu de la nuit les peuples chancellent et disparaissent ; Le puissant est emporte sans main d’homme.

Car les yeux de Dieu sont ouverts sur les voies de i’homme, 

II voit dlstinctement tous ses pas.

Iln’y a ni tenebres ni ombre de la mort 

Ou puissent se cacher ceux qui commettent Finiquite.

11 n’a pas besoin de regarder un homme deux fois, 

Pour Pamener au jugement avec lui.

n brise les puissants sans enquete, 

Et il en met d’autres a leur place.

H connait done leurs oeuvres ; 

II les renverse de nuit, et ils sont ecrascs.

II les frappe comme des impies, 

Sous les yeux de la foule qui les regarde.

Car en se detournant de lui, 

En refusant de connaitre toutes ses voies, 2S lis ont fait monter vers lui le cri du pauvre, lis Pont rendu attentif au cri des malheureux.

9 S’il accorde la paix, qui le trouvera mauvais ; 

S’il cache son visage, qui pourra le contempler, Qu’il soit peuple ou homme celui qu’il traite ainsi,

Pour mettre fin au regne de Pimpie, 

Pour qu’il ne soit plus un piege pour le peuple ?

Cet impie avait-il dit a Dieu : 

" J’ai ete chatie, je ne pecherai plus ;

Montre-moi ce que j’ignore ; 

Si j’ai commis Piniquite, je ne le ferai plus ?*’ }3 Est-ce d’apres ton avis o^ue Dieu doit punir ? Pourras-tu rejeter et choisir a ton gre, et non pas moi ? Ce que tu sais, expose-le.

Mais plut6t que les gens senses me repondent, 

Que Phomme sage me prete Poreille.

Job a parte sans intelligence, 

Et ses discours sont depourvus de sagesse.

Eh bien, que Job soit eprouvS jusqu’au bout, 

Puis^ue ses reponses sont celles d’un impie !

Car a Poffense il ajoute la rcvolte ; 

II se moque de nous ;

II multiplie ses propos contre Dieu. CHAP. xxxv. — Troisiime discours (TEliu, 35 Eliu prit de nouveau la parole et dit :


Crois-tu que ce soit Id de la justice, De dire : "J’ai raison contre Dieu ? " . Vulg., ce n*est pas de I’homme qu’il quefois moire Pere, jamais mom Pere. L’h^br. (Upend dt comparator* aevami Dieu pour itre attest done ici une particule mazquant l’optanteim tif, de ta racine adaA, vouloir. XXXV, z. Job se plaint que 1’innocence de sa vie a’ait pas 616 recompensed (versets a-4). Mais I’tntere’t de Dieu n’est pas engag* dans la conduite, bonne on tnanvaise, de Thomme ; la pjet6 de Job ne lui cree done aocun droit strict vts-a-m de lot (5-8)1 Si Dieu laisse sans repoase - 575 —

. Vulgate : e'eet lui qui fait riener l'Aypo> cnu a caute de* piekit du Peuple. . Que Jo6 % etc. Vulg., mom Pire, que y^^^pargnepasrkomiHed’imtquiie’. Atom Ptre % Dieu, dans la pensee de S. Jerome. Mais, uans 1 Ancien Testament, Dieu est appeU quel*