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Chap. XXI, 3. LIVRE DE JOB. Chap. XXI f 30.

Permettez-moi de parler a mon tour, 

Et quand j’aurai parle, vous pourrez vous moquer.

Est-ce contre un homme que se porte ma plainte ? 

Comment done la patience ne m’echapperait-elle pas ?

Regardez-moi, et soyez dans la stupeur, 

Et mettez la main sur votre bouche.

Quand j’y pense, je fremis ; 

Et ma chair en fnssonne.

Comment se fait-il que les mediants vivent, 

Qu’ils vieillissent, qu’ils accroissent ieur force ? S Leur posterite s’affermit autour d’eux, Leurs rejetons fleurissent a leurs yeux. 9 Leur maison est en paix, a l’abri de la crainte-La verge de Dieu ne les touche pas.

Leur taureau est toujours fecond, 

Leur genisse enfante et n’avorte pas.

Leurs enfants se multiplied, comme un troupeau de brebis 

Leurs nouveaux-nee bondissent autour <feux.

Is chantent au son du tambourin et de la cithai 

lis se divertissent au son du chalumeau. ’

Us passent leurs jours dans ie bonheur, 

Et ils descendeni en un instant au sejour des morts

Pourtant ils disaient a Dieu : " Retire-toi de nous- * 

Nous ne voulons pas connaitre tes voies.

Qu’est-ce que le Tout-Puissant, pour que nous le servions ? 

Que gagnenons-nous a le prier ? "

Leur prosperite n’est-elle pas dans leur main ? 

— Toutefois, loin de moi le conseil de Fimpie’ 17 Voit-on souvent s’eteindre la lampe des impies La ruine fondre sur eux, ’ Et Dieu leur assigner un lot dans sa colere ? 10 Les vott-on comme la paille emportee par le vent Comme la glume emportee par le tourbtllon ? ’ 19 ’Die^V^-^^ reserve aux enfants ie chatiment du pore : Mais dest iui que Dieu devrait punir, pour qu’il le senteV Qu|il vit de ses yeux sa ruine, Qu’il btlt lui-meme la colere du Tout-Puissant Que lui importe, en effet, sa maison apres lui, p* e a 3^ le nombre de ses mois est tranche ? Lst-ce a Dieu qu’on apprendra la sagesse, A lui qui juge les etres les plus eleves ? L un meurt au sein de sa prosperite, Parfaitement heureux et tranquillc, -4 Les flancs charges de graisse, Et la moelle des os remplie de seve. h L autre meurt, ramertume dans 1’ame, Sans avoir gout$ le bonheur. Tous deux se couchent egalement dans la poussiere tt les vers les couvrent tous deux.

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Ah ! je sais bien quelles sont vos pensees. U ueis jugements iniques vous portez sur moi. Vous dites :" Oil est la maison de l’oppresseur ’ Qu est devenue la tente qu’habitaient les impies ? " N avez-vous done jamais interroge les voyajreurs tt ignorez. vous leurs temoignages ? Au jour du malheur, le mechant est epanme-Au jour de la colere, il ech appe au ejfitiHurt. W »%£*"" " * nomin * ’« **>’* «t .ii** si sa vie est reduite de moitfc, pourru qa il en ait - S«i -N ° 565. - *S