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Chap. XVIII, 9. LIVRE DE JOB. Chap. XI X, 13.

Le filet saisit ses talons ; 

II est serre dans ses noeuds.

Pour ltd les lacs sont caches sous terre, 

Et la trappe est sur son sentier.

1 De tous cotes des terreurs l’assiegent, 

Et le poursuivent pas a pas.

La disette est son chatiinent, 

Et la ruine veille a ses cotes.

3 La peau de ses raembres est devoree ; 

Ses membres sont devores par le premier-ne de la mort.

II est arrache de sa tente, ou il se croyait en surete ; 

On le traine vers le Roi des epouvantements.

5 Nul des siens n* habite dans sa tente ; 

Le soufre est seme sur sa demeure.

En bas, ses racines se dessechent, 

En haut, ses ramr !aux sont coupes.

Sa memoire a disparu de la terre, 

II n’a plus de nom dans la contree.

On le chasse de la lumiere dans les tenebres, 

II est banni de l’univers.

II ne laisse ni descendance ni posterite dans sa tribu, 

Aucun survivant dans sa maison.

Les peuplcs de TOccident sont stupefaits de sa mine, 

Et ceuxde i’Orient en sont saisis d’horreur.

Telle est la demeure de l’impie, 

Telle est la place de Thomme qui ne connait pas Dieu. CHAP. xix. — Rtponse de Job a Baldad.

Alors Job prit la parole et dit : 
Jusques a quand affiigerez-vous mon ame, 

Et m’accablerez-vous de vos discours ?

Voiia dix fois que vous m’insultez, 

Que vous m’outragez sans pudeur.

Quand meme j’rmrai failli, 

Ccst avec moi que demeure ma faute.

Mais vous, qui vous elevez contre moi, 

Qui invoquez mon opprobre pour me convaincre,

Sachez enfin que c’est Dieu qui m’opprime, 

Ei qui m’enveloppe de son filet.

Je crie a la violence, et nul ne me repond ! 

.Pen appelle, et point de justice !

II m’a barre le chemin, ct je ne puis passer ; 

II a repandu les tenebres sur mes sentiers.

II m’a depouille de ma gloire, 
a enleve la couronne de ma tete* 
II m’a sape lout a Tentour, et je tombe ; 

II a deracuK ; comme un arbre, mon esperance. x 1 Sa colere sVst allum^e contre moi ; II m’a traite comme un ennemi.

Ses bataillons sont venus ensemble, 

lis se sont fraye un chemin jusqu’a moi, Us font le siege de ma tente.

II a eloign* ; de moi mes freres ; 

Mes amis se sont detournes de moi. to. Les ficufiUs de COccideni... de VOrieat ; , tiigu* h ses amis. Job recapitule tous le* mawx lilt, ceux qui sont par derriirt ... par dev«Ht ; j dont Dieu I’accable ; puis soudain, au heu ci un les Orientaux sorientent en se tournant vers le cri de desespoir qu’on attendait, il pousse un soteil levant. , cri d*e*p4rance en un stventr metlleur que JJ«u XIX, x. kprns avoir adresse* un riproche in- j lui reserve. -- 55s -