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Chap. XV, 8. LIVRE DE JOB. S

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As-tu assiste au conseil de Dieu ? As-tu derobe pour toi seui la sagesse ? Que sais-tu que nous ne sachions ? Qu’as-tu appris que nous ignorions ? Nous avons aussi parmi nous des cheveux blancs, Des vieillards plus riches de jours que ton pere. Tiens-tu pour peu de chose les consolations de Dieu, Et les douces paroles que nous t’adressons ? Ou ton coeur t’emporle-t-il, Et que signifie ce roulement de tesyeux ? Quoi ! c’est contre Dieu que tu tournes ta colere, Cest de ta bouche que sortent de tils discours ? Qu’est-ce que l’homme, pour qu’il soit pur, Le fils de la femme, pour qu’il soit juste ? Dieu ne se lie pas meme a ses saints, Et les cieux ne sont pas purs devant lui : Combien moins cet etre abominable et pervers, L homme qui boit l’iniquite comme l’eau ! Je vais t’instruire, ecoute-moi : Je raconterai ce que j’ai vu, Ce que les sages enseignent, Ce qu’iis ont revele, Pavant appris de leurs peres. — A eux seuls appartenait le pays, Et parmi eux jamais ne passa Petranger. — " Le mechant, durant tous ses jours, est ronge par I’angoisse • Ln petit nombre d’annees sont reservecs a I’oppresseur Des bruits effrayants retentissent a ses oreiiles ; Au sein de la paix, il voit fondre sur lui la ruine. II n’espere pas echapper aux tenebres, II sent qtfil est destine au glaive. II erre pour chercher son pain ; II sait que le jour des tenebres i’attend. La dotresse et Fangoisse tombent sur lui ; Elles Fassaillent comme un roi arme pour le combat. Car il a leve sa main contre Dieu, II a brave le Tout-Puissant, II a couru sur lui le cou raide, Sous le dos epais de ses boucliers. II avait le visage couvert de graisse, Et les flancs charges d’embonpoint. II occupait des villes qui ne sont plus, Des maisons qui n’ont plus d’habitants, Vouees a devenir des monceaux de pierre. II ne s’enrichira plus, sa fortune ne tiendra pas, Ses possessions ne s’etendront plus sur la terre. II nechappera pas aux tenebres ; Le feu consumera ses rejetons, Et-OtetHe fera perir par le souffle de sa bouche. Qu’il n’espere rien du mensonge, il y sera pris : Le mensonge sera sa recompense. Elle arrivera avant que ses jours soient pleins, Et son raueau ne verdirajMus.

secouera, comme la vigne, son fruit a peine eclos ; 

Sa fleur tombera, comme celle de Tolivier. Car la maison de I’impie est sterile, Et le feu devore la tente du juge corrompu. Chap. XV, 34. . As-ln dirobf, etc. Vulg. ( */ sa sagas* #-/w. Est ronti par Vangoisse ; Vulg., tW. fueiUit. — Un petit nombre, litl. un nombre etenmne*. 32. Son ruttuau ; Vulg. , sa main se dessechera* - sss -