Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/562

Cette page n’a pas encore été corrigée

Chap. XIV, 8. LIVRE DE JOB. Chap. XV, 7.

Que sa racine ait vieilli dans la terre, 

Que son tronc soit mort dans la poussiere,

Des qu’il sent Teau, ii reverdit, 

Ii pousse des branches comme un jeune plant. 10 Mais Thomme meurt, et il reste etendu ; Quand il a expire, ou est-il ?

1 : Les eaux du lac disparaissent, Le fleuve tarit et se desseche :

Ainsi Thomme se couche et ne se releve plus, 

II ne se reveiilera pas tant que subsistera le ciel, II ne sortira pas de son sommeil.

Oh ! si tu voulais me cacher dans le sejour des morts, 

M’y tenir a couvert jusqu’a ce que ta colere ait passe ! Si tu me fixais un terme ou tu te souviendrais de moi I

Si Thomme une fois mort pouvait revivre ! 

Tout le temps de ma station j’attendrais Qu’on vint me relever de mon poste.

Tu w’appellerais alors, et moi je te repondrais ; 

Tu serais propice a Touvrage de tes mains.

Mais Mas ! Maintenant tu comptes mes pas, 

Tu as Toeil ouvert sur mes peches ;

7 Mes transgressions sont scellees dans une bourse, 

Et tu mets le cachet sur mes iniquites.

La montagne s’ecroule et s’efface ; 

Le rocher est transports hors de sa place.

Les eaux creusent la pierre, 

Leurs flots debordes entrainent la poussiere du sol : Ainsi tu aneantis Tesperance de Thomme.

Tu Tabats sans retour, et il s’en va ; 

Tu fletris son visage, et tu le congedies.

Que ses enfants soient honores, il n’en sait ricn ; 

Qu’ils soient dans Tabaissement, il Tignore.

Sa chair ne sent que ses propres souffrances, 

Son ame ne gemit que sur elle-meme. chap. xv. — Second discours cFEliphaz.

Alors Eliphaz de Theman prit la parole et dit : 
Le sage repond-il par une science vaine ? 

Se gonfle-t-il la poitrine de vent ?

Se defend-il par de futiles propos, 

Par des discours qui ne servent a rien ?

Toi," tu detruis meme la crainte de Dieu, 

Tu aneantis toute piete envers lui.

Ta bouche revele ton iniquite, 

Et tu prends le langage des fourbcs.

Ce n’est pas moi, c est ta bouche qui te condamne, 

Ce sont tes levres qui deposent contre toi.

Es-tu ne le premier des hommcs ? 

As4u ete enfant^ avant les collines ? XIV, 17. Th mets h cachet (LXX) ; Vul^., 1 XV, Vers. r. Eliphaz, dans son discours dur mat’s tu as guiru

ao. Th r abuts sans retour, etc Vulg., tu ne lui as donni un peu de force que four quil fatze a jamais. — Tuflitris son visage* tu le de’figures par la maladie et la mort, et tu le reuvoies, tu le fais dbparaftre. et sarcasttqucj soutient d’abord que son ami a tort de se plaimlre f’e Dieu, devant qui tout homme est coupable ; puis il deVnrit le sortde l’impie sous de vives images, dont plusieun s’appliquent a la situation de Job.

— 554 -