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Chap. XIV, 34. IIme LIVRE PES MACii ABEES. Chap. XV, 15.

Ayant ainsi parle, il se retira. De leur | cote de la Samarie, et il resolut de les 

cote les pretres, levant les mains vers le j attaquer en toute surete le jour du sabdel, invoquerent Celui qui de tout temps j bat. Les Juifs qui le suivaient par cona combattu pour notre peuple,en disant : | trainte lui dircnt : " Ne les massacre pas

•* Vous, Seigneur, qui n’avez besoin de j d ? une maniere si feroce et si barbarc, 

rien, il vous a plu de choisir un temple — •*■* — J — , ~* : : - if ,% $6 pour habiter au milieu de nous. Mainte-

nant done, Seigneur, saint de toute sain-

tete, preservez a jamais de toute souil-

mais rends gloire an jour qui a ete des

Torigine honore et sanctitie par Celui

qui gouverne tout. ? ? Alors ce triple

scelerat demanda s’il y avait au ciel un

lure cctte demeure recemment purifiee.*’ i souverain qui cut ordonne de celebrer le 37 Or un certain Razis, un des anciens j jour du sabbat. lis lui repondirent : 4 de Jerusalem, fut denonce a Nicanor ; i «* C’est le Seigneur, Dieu vivant, lui le c etait un hommeaimant ses concitoyens, j souverain Maitre au ciel, qui a ordonne de tres bonne renommee, et appele le ! de solenniser le septieme jour. — Et moi 5 pere des Juifs a cause de sa bienfaisance. ; aussi, reprit-il, je suis maitre souverain 3S Car dans les temps anterieurs ou il fal- sur la terre, et je commande qu’on lait eviter tout commerce avec les paiens, prenne les armes et qu’on fasse le service il s’etait attire une accusation de ju- . du roi. , ? Pourtant ilne fut pas maitre de daisme, et, avec une invincible cons- ; realiser son mauvais desscin. tance, il avait expose, pour le judaisme, ; Pendant que Nicanor, enfle du plus 6

son corps et sa vie. Nicanor, voulant ! insolent orgueil, songeait a dresser un 

donner une preuve de son hostilite con- trophee commun de Judas et do ses comtre les Juifs, envoya plus de cinq cents pagnons, Machabee ne cessait d’avoir 7

soldats pour le prendre ; car il ne dou- ; confiance, avec pleine esperance, qu *il 

tait pas que son arrestation ne fut un [ obtiendrait assistance de la part du Sei*

grand coup porte aux Juifs. Cettc gneur. II exhortait les siens a ne pas 8 

troupe etait sur le point de s’emparer de ; craindre I’attaque des nations, mais, se la touret de forcer i’entrec du vestibule ; souvenant des secours que le Ciel leur deja Tordre etait donne d’y mettre le feu avait accordes dans le passe, a compter et de bruler les portes. Mais au moment que le Tout-Puissant leur donnerait enou il allait etre pris, Razis se perca de core en ce moment aide et victoire. II 9

son epee, aimant mieux mourir noble- ; les encouragea en citant la loi et les 

ment que de tomber cntre des mains cri- ! prophetes, et leur rappeia en outre les minelles et de subir des outrages indi- ; combats qirils avaient soutenus, et leur

gnes de sa propre noblesse. Mais com- ! inspira ainsi une grande ardeur. Apres 10 

me, dans sa precipitation, il ne s’etait j avoir releve leur courage, il leur donna pas frappe au bon endroit, voyant ia

foule se ruer par les portes, il courut

avec courage en haut de la muraille ct

se precipita bravement sur la foule.

ses ordres, leur representant en meme

temps la pcrfidie des Gentils et leur vio-

lation des serments. Quand il eut arme 1 f

chacun d’eux, non pas tant de la secu-

Tons reculcrent aussitot, et il se forma ’ rite que donnent les boucliers et les Ian 

un espace vide au milieu duquel il tomba. j ces, mais de la confiance qu’inspirent les

Respirant encore et Tame enflammee, il j bonnes paroles, il leur raconta en outre 

se reieva, tout ruisselant de sang, et , un songe digne de foi, une vision reelle, malgre d ? horribles blessures, il tra versa ! qui les rejouit tous. Voici ce qu’il avait 12 la foule en courant et debout sur une ro- j vu : le grand-pretre Onias, cet homme

che qui se dressait la, ayant deja perdu j de bien, cTun abord modeste et de mieurs 

tout son sang, il s’arracha les entrailles, i douces, distingue dans son langage et les jeta de ses deux mains sur la foule, adonne des Tenfance a toutes les pratiet pria le Maitre de la vie et de Tame de ques de la vertu, il I’avait vu, les mains les lui rendre un jour ; ce fut ainsi qu’il | etendues, priant pour toute la nation des mourn t. i Juifs. Ensuite lui avait apparu, de la 13 ao ,,„.„ v „ » „ j ? t tJ . . meme maniere, un homme distingue par 6 - chap, xv, i-q.-EMHr&s son grand age et son air dedignite,d V un aspect admirable et entoure de la plus

imposante majeste. Onias, prenant la 14

parole, lui avait dit : **Celui-ci est Tami

de ses freres, qui prie beaucoup pour le

par une apparition <V Onias et dejen 4 -

w/V t les Juifs triomphent de Pi m pie

Xicanor dont les depouilies sent expo-

ses (} Jerusalem* Institution d’une

fiu commemorative U 13 adar. ZZto* ™,r ,% ilu«lS : P if." • J peuple et pour la ville samte, Jeremie,

Cependant Nicanor apprit que Judas le prophete de Dieu. " Puis Jeremie, 15 

et ses compagnons etaient postes du etendant la main droite, avait donne a

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