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Chap. Ill, i. I** LIVRE DES ROIS. Chap. Ill, 25. § IL — HEUREUX DEBUTS DU REGNE DE SALOMON [III — IV]. CHAP. ill. — Mariage de Salomon. Sacrifice et vision a Gabaon. Jugenient de Salomon,

Salomon s’allia par un manage avec  

Pharaon, roid’Egypte. Vi^xit pour femme ! la fille de Pharaon, et il I’amena dans • la cite de David, jusqira ce qu’il eut acheve de batir sa maison et la maison de Jehovah, ainsi que le mur d’enceinte

de Jerusalem. Seulement le peuple sacrifiait 

sur les liauts lieux, car il n’ayait pas ete bati de maison au nom de Jehovah jusqu ? a ces jours. Salomon aimait ! Jehovah, marchant selon les ordonnan- . ces de David, son pere ; seulement il of- i frait sur les hauts lieux des sacrifices et j y brulait des parfums.

Le roi se rendit a Gabaon pour y sacrifier, 

car c’etait le principal des hauts i lieux. Salomon offrit mille holocaustes ; c sur Tautcl. A Gabaon, Jehovah apparut en songc a Salomon pendant la nuit, et Dieu lui dit : " Demande ce que tu

veux que je te donne. " Salomon repondit : 

" Vous avez montre une grande bienveillance envers votre serviteur David, mon pere, selon qu’il marchait en votre presence dans la fid&ite, dans la justice et dans la droiture de coeur envers vous ; vous lui avez conserve cette grande bienveillance, et vous lui avez donne un fils qui est assis sur son trone, commc il

parait aujourd’hui. Maintenant, Jehovah, 

mon Dieu, vous avez fait regner votre serviteur a la place de David, mon pere ; et moi je ne suis qu’un tout jeune homme, ne sachant pas comment me coniJ duire. Yotre serviteur est au milieu de votre peuple que vous avez choisi, peuple immense, qui ne peut etre evalue ni

compt6, tant il est nombreux. Accordez 

done a votre serviteur un cceur attentif pour juger votre peuple, pour discerner le bien et le mal. Car qui pourrait juger votre peuple, ce peuple si nombreux ? "

Jehovah eut pour agreable que Salomon 

lui eut fait cette demande, etDieu lui dit : " Puisque e’est la ce que tu demandes, puisque tu n’as demande pour toi ni de longs jours, ni des richesses, ni la mort de tes ennemis, mais que tu as demande’ de Intelligence pour exercer

la justice, voici que je fais selon ta parole : 

je te donne un coeur sage et intel- ( e 17 ligent, de telle sorte qu’il n’y ait eu personne avant toi, et qu il ne s’elevera personne apres toi qui le soit semblable. Et 13 meme ce que tu n’as pas demande, je to le donne, richesses et gloire, au point que parmi les rois il n’y aura personne comme toi pendant toute ta vie. Et si tu 14 marches dans mes voies en observant mes lois et mes_commandements, comme Ta fait David, ton pere, je prolongerai tes jours. " — Salomon s’eveilla, et il 15 comprit que cetait un songe. De retcur a Jerusalem, il se presenta devant I’arche do I’alliance de Jehovah ; il offrit des holocautes et des sacrifices d’actions do graces, et il donna un testin a tous ses serviteurs. Alors deux femmes de mauvaise vie 16 vinrent vers le roi et se presenterent devant lui. L’unc des femmes dit : *’ D grace, mon seigneur ! cette femme et moi nous demeurions dans la meme maison, et j’ai mis au monde un enfant pres d’elle dans la maison. Trois jours apres, cette iS femme a mis aussi au monde un enfant. Nous habitioris ensemble ; aucun Granger n’etait avec nous dans la maison, il n’y avait que nous deux. Le fils de cette 19 femme mounit pendant la nuit, parce qu’elle s’etait couchee sur lui. Elle se 20 leva au milieu de la nuit, elle prit mon fils a mes cotes tandis que ta servantc dormait, et elle le coucha dans son sein, et son fils qui etait mort, elle le couclia dans mon sein. Lorsque je me suis levee 21 le matin pour allaiter mon fils, je le trouvai mort ; mais i’ayant considers attentivement le matin, je m’apcrcus que ce n’etait pas mon fils que j’avais enfante." j L’ autre femme dit : " Non ! mon fils est 22 1 celui qui est vivant, et e’est ton fils qui

est mort. " Mais la premiere repliqua

j * 4 Nullement, ton fils est celui qui est

! mort, et e’est mon fils qui est vivant, " 

j Cost ainsi qu’elles se disputalent devant j le roL j Le roi prit la parole : ** L T une dit : 23 j C’est mon fils qui est vivant, et c’est ton fils qui est mort ; et 1’ autre dit : Nullement, c’est ton fils c^ui est mort, et e’est mon fils qui est vivant. " Et il dit : 24 " Apportez-moi une epee. " On apporta Tepee devant k roi, et le roi dit : 4i Partagez en deux renfant qui vit, et dorinez-en la moitie a l’une et la moitie a III, x. Avec Pharaon ;ce Pharaon parait etre soit Psusennes II, soit sod jweUecesseur Psinaches, de la 2i« dynastie (tanitique). J . A Gaboon : la Vulg. rattache ce» mots au vers, president. — 308 —