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Chap. XVII, i. LIVRE DES JUGES. Chap. XVIII, 10. PREMIER APPENDICE. CULTE ILLEGITIME DE MICH AS TRANSPORTE A LAIS-DAN. i° — chap. xvii. — Culte ilUgitime de Michas a Bethleem.

II v avait un homme de la montagne 
d’Ephraim, nomme Michas. II dit a sa 

mere : " Les milie et cent sides d’argent qu’on t’a pris, et au sujet desquels tu as prononce une malediction, et tu l’as meme prononcee a mes oreilles, cet argent est entre mes mains, c’est moi qui l’ai pris." Et sa mere dit : " Que mon

fils soit beni de Jehovah ! ? ? II rendit a 

sa mere les mille et cent sides d’argent, et sa mere dit : : * Je consacre de ma main cet argent a Jehovah pour mon fils, afin d’en faire une image taillee et un objet en fonte ; et maintenant je te le rends. "

Lorsqu’ii eut rendu l’argent a sa mere, 

elle prit deux cents sides et les donna au fondeur, qui en fit une image taillee et un objet en fonte ; et elles furent dans

la maison de Michas. Car ce Michas 

avait une maison de Dieu ; il fit un ephod et des theraphim, et il consacra un de ses fils, qui lui servit de pretre.

En ce temps-la, il n’y avait pas de roi 

en Israel ; chacun faisait ce qui lui semblait bon.

II y avait un jeune homme de Bethleem 

de Juda, de la famille de Juda ; il etait Levite et sejournait dans cette ville.

Cet homme partit de la ville de Bethleem 

de Juda, pour chercher un sejour ou il put vlvre. II arriva ainsi dans la montagne d’Ephraim, jusqu’a la maison de

Michas. Michas lui dit : "D’ou viens-tu ?
" II lui repondit : " Je suis Levite, 

dc Bethleem de Juda, et je voyage pour trouver un sejour ou je puissevivre. " io Michas lui dit : "Reste avec moi ; sois pour moi un pere et un pretre, et je te donnerai dix sides d’argent par an, une proision de vetements et la nourriture ; " n et le Levite entra. Le Levite consentit a demeurer chez Michas, et le jeune homme fut pour lui comme l’un de ses

fils, Michas installa le Levite, qui lui 

servit de pretre et demeura dans sa maison. Et Michas dit : " Je sais maintenant que Jehovah me fera du bien, puisque j’ai ce Levite pour pretre. " XVII, 3. Un objet en fonte (tobr. massikah) soit pi&estal pour y placer l’image taillee ; soit plaques de m^tal desttnees a recouvrir l’image taillee, qui 6tait en bois. Seton d’autres, les deux noros dtfsigneraient une seule et m£me

— chap. viii. — Le culte de Michas 

trans forte a Lais- Dan, En ce temps- la, il ny avait pas de ig roi en Israel, en ce temps-la la tribu des Danites se cherchait une possession pour s’etablir, car jusqu’a ce jour il ne lui etait pas echu de portion en heritage au milieu des tribus d’lsrael. Les fils de 2 Dan, ayanl pris d’entre eux tous cinq hommes de leur famille, hommes vaillants, les envoyerent de Saraa et d r Esthaol pour explorer le pays et le reconnaitre. lis leur dirent : "Allez, reconnaissez le pays." Les cinq hommes arriverent dans la montagne d’Ephraim jusqu’a la maison de Michas, et ils passerent la nuit en cet endroit Comme ils 3 etaient pres de la maison de Michas, reconnaissant la voix du jeune Levite, ils s’approcherent et lui dirent : " Qui t’a amene ici ? Que fais-tu dans ce lieu, et qu’as-tu ici ? " II leur repondit : * * Michas 4 a fait pour moi telle et telle chose, il me donne un salaire et je lui sers de pretre."* Ils lui dirent : " Eh bien, consulte Dieu, 5 afin que nous sachions si le voyage que nous entreprenons aura dtf succes. " Et 6 le pretre leur repondit : " Allez en paix ; le voyage que vous faites est sous le regard de Jehovah." S’etant mis en route, les cinq hommes 7 arriverent a Lais. Ils virent le peuple qui dtait dans cette ville, vivant en securite a la maniere des Sidoniens, paisible et tranquiUe, et il n’y avait personne dans le pays, investi de Tautorite, qui les molestat en aucune maniere ; ils etaient eloignes des Sidoniens, et n’avaient affaire avec personne. Quand ils furent de re- S tour aupres de leurs freres a Saraa et Esthaol, leurs freres leur dirent : u Quelle nouvelle apportez-vous ? " Ils repondi- 9 rent : "Levons-nouset marchons contrc eux ; car nous avons vu le pays, et il est tres bon. Et vous restez Id sans mot dire ? Ne soyez point paresseux a vous mettre en marche pour aller prendre possession de ce pays. En y entrant, vous arrive- 10 rez chez un peuple en securite. Le pays est vaste, et Dieu l’a livre entre vos chose, une image et (dans le sens explicatif, savoir) une image fondue. . Consacra un de ses /ils ; litt. templit la main d’un de ses Jf Is :surc*llt expression, voy. la note de Exod. xxviii, 41. Corap. Lev. vii, 27 — 236 —