Chap. XV, ii. LIVRE DES JUGES. Chap. XVI, 10.
nous ?" lis repondirent : "Nous sommesj Samson jugea Israel, au temps* des 20 montes pour lier Samson, afin de le trai-
1 ter comme il nous a traites. " Trois mille
hommes de Juda descendirent done a la
caverne du rocher d’Etam, et dirent a
Samson : "Ne sais-tu pas que les Philis-
tins sont nos maitres ? Qu’est-ce que tu
nous a fait la ? " II leur repondit : " Je
les ai traites comme ils m’ont traite."
Ils lui dirent : "Nous sommes descendus
pour te lier, afin de te livrer entre les
mains des Philistins. " Samson leur dit :
"Jurez-moi que vous nevoulez pas me
tuer." Ils Uri repondirent : "Nonjnous
voulons seulement te lier et te livrer
entre leurs mains, mais nous ne te ferons
Philistins, pendant vingt ans.
— CHAP. XVI. — Samson et Dalila.
Chute et mort de Samson.
Samson alia a Gaza ; il y vit une 16
courtisane, et il entra chez elle. On 2
l’annonca aux gens de Gaza, en disant :
" Samson est venu ici." Et ils Penviron-
nerent et se tinrent en embuscade toute
la nuit a la porte de la ville. lis se tin-
rent tranquilles coute la nuit, en disant :
"Attentions jusqu’au point du jour, et
nous le tuerons. " Samson demeura cou- 3
che jusqu’a minuit ; a minuit, il se leva,
et saisissant les battants de la porte de
pas mourir." Et Payant lie de deux cor- ; la ville et les deux poteaux, il les arrades neuves, ils le firent monter du rocher. 1 cha avec la barre, les mit sur ses epaules
Lorsqu’il arriva a Lechi, les Philistins | et les porta sur le sommet de la montavinrent
a sa rencontre en poussant des i gne qui regarde Hebron. cris de joie. Alors PEsprit de Jehovah le Apres cela, il aima une femme dans la 4 saisit, et les cordes qu’il avait aux bras ; vallee de Sorec ; elle se nommait Dalila. devinrent comme des fils de lin brules | Les princes des Philistins monterent vers 5 par le feu, et ses liens tomberent de ses , elle et lui dirent : " Flatte-le pour savoir
mains. Trouvant une machoire d’ane ou git sa grande force, et comment nous
fraiche, il etendit la main, la saisit et pourrons nous rendre maitres de lui, afin
tailla en pieces mille hommes. Et Sam- ( de le lier et de le dompter, et nous te
son dit : donnerons chacun mille et cent sides
» Avec une machoire d’ftneje les aibicna^/^^nt." DalUa dit a Samson : " Dis- 6 Crosses), moi, je te pne, ou git ta grande force, et Avec une machoire d’ane, j’ai ^rappe" mille avec quoi il faudrait te lier pour te hommes." dompter ? ! : Samson lui dit ; "Si Von 7
Quand il eut acheve de parler, iljeta loin j me Uait avec sept cordefe fraiches, qui ne
de lui la machoire, et nomma ce lieu seraient pas encore sechesjedeviendrais Ramath-Lechi. 1 faible et je serais comme un autre hom-Devore par la soif, il invoqua Jehovah, ] me." Les princes des Philistins appor- 8 et dit : " C’est vous qui avez accorde par | terent a Dalila sept cordes fraiches, qui la main de votre serviteur cette grande n’etaient pas encore seches ; et elle le lia delivrance ; et maintenant faut-il que je avec ces cordes. -— Or elle avait des 9 nieure de soif et que je tombe entre les gens en embuscade dans sa chambre. —
mains des incirconcis ?" Et Dieu fendit Elle lui dit : " Les Philistins sont sur
le rocher creux qui est a Lechi, et ii en toi, Samson I " Et ii rompit les cordes, sortit de Peau. Samson but, son esprit se ! comme se rompt un cordon d’etoupe ranima et il reprit vie. C’est pourquoi on ! quand il sent le feu ; et Ton ne connut pas a appele cette source En-Hakkore ; elle le secret de sa force. - cxiste a Lechi, jusqu’a ce jour. Dalila dit a Samson : "Tu t’es joue 10 . On traduit ordinahrement, mais contre i tervertissant I’ordre des mots, a dltniit le paroltoutes les regies, kamdr hamorataim de l’hd- ! lelisme. Cf. Revue Biblique, Janv. 1900, p. 89. breu : un monceau. tieux monceaux* Ces deux 1 17. Ramaih-Lichi (- -a-d. hauteur de Lechi mots htfbreux sont tout simplement mal pone- ! ou tie la machoire), auj. probablement ruines tues ; il faut lire hdmor infinitif absolu d’un | d’Ain-el-Lcchi, au N. O. de Bethleem. On y verbe forme* du nom hdmOr " fine *’ qui precede, ! trouve une source abondaote,qui forme uu <jtang et le meme verbe au par fait avec le pronom plu- ! au pied de la rnontagne ; e’est la source d Enriel eos t ham&rtim : asinare asinavi eo«. Avec ! Hakkori, vers. 19. une m&choire d’Aneje les ai Sien asin/s : jtu dt 19, Le rocher creux propr. la cavtte. en mot qui serait exactement rendu par cette locu- 1 h*br. makthesch, etc. La Vulg., apres les antion : Avec une machoire tie rosse t je les at Men ciens rabbins attribuant &. makihesch le sens rossts. Le paraltelisme est ainsi bien conserve^ $ alveole ou Cavite dentaire, doone cette traatnsi que le jeu dc inot tirades circonstances : dudlion bixarre et evidemment fausse -^ :lt memes. Les SepUnte avaient compris, mais une dent mnlaire tie la m&choire (en he]br. n’osant rendre le jeu de mot litterafement, ils Ucki et Hen sortit une source am dure jusn’ont garde* que le sens general : delendo tielevi qua ce jour, — En Hakkori^ c-a-d. source tie cos. La Vulg. a garde le tielevi eos mais en in* j celui qui invoque (V wg.).
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