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2. Parabole des ouvriers : les derniers devenus premiers. Passion prédite. Demande des fils de Zébédée. Les deux aveugles de Jéricho [ch. XIX, 30 — XX, 34].


30 Et plusieurs qui sont, les premiers seront les derniers, et plusieurs qui sont les derniers seront les premiers.


20. Car le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui sortit de grand matin afin de louer des ouvriers pour sa vigne. 2 Étant convenu avec les ouvriers d’un denier par jour, il les envoya à sa vigne. 3 Il sortit vers la troisième heure et en vit d’autres qui se tenaient sur la place sans rien faire. 4 Il leur dit : Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste ; 5 et ils y allèrent. Il sortit encore vers la sixième et vers la neuvième heure, et fit la même chose. 6 Enfin, étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient là oisifs, et il leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire ? 7 Ils lui répondirent : C’est que personne ne nous a loués. Il leur dit : Allez, vous aussi, à ma vigne. 8 Le soir étant venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers et paie leur salaire, en allant des derniers aux premiers. 9 Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. 10 Les premiers, venant à leur tour, pensaient qu’ils recevraient davantage mais ils reçurent aussi chacun un denier. 11 En le recevant, ils murmuraient contre le père de famille, 12 en disant : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu leur donnes autant qu’à nous, qui avons porté le poids du jour et de la chaleur. 13 Mais le maître s’adressant à l’un d’eux, répondit : Mon ami, je ne te fais point d’injustice : n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier ? 14 Prends ce qui te revient, et va-t’en. Pour moi, je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. 15 Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? Et ton œil sera-t-il mauvais parce que je suis bon ? 16 Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers, les derniers ; car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.


17 Pendant que Jésus montait à Jérusalem, il prit à part les douze disciples et leur dit en chemin : 18 « Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré aux Princes des prêtres et aux Scribes. 19 Ils le condamneront à mort, et le livreront aux Gentils pour être moqué, flagellé et crucifié ; et il ressuscitera le troisième jour. »

20 Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna devant lui pour lui demander quelque chose. 21 Il lui dit : « Que voulez-vous ? » Elle répondit : « Ordonnez que mes deux fils, que voici, soient assis l’un à votre droite, l’autre à votre gauche, dans votre royaume. » 22 Jésus leur dit : « Vous ne savez ce que vous demandez ? Pouvez-vous boire le calice que je dois boire ? — Nous le pouvons, » lui dirent-ils. 23 Il leur répondit : Vous boirez en effet mon calice ; « quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; si ce n’est à ceux à qui mon Père l’a préparée. » 24 Ayant entendu cela, les dix autres furent indignés contre les deux frères. Mais Jésus les appela et leur dit : 25 « Vous savez que les chefs des nations leur commandent en maîtres, et que les grands exercent sur elles l’empire. 26 Il n’en sera pas ainsi parmi vous ; mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il se fasse votre serviteur ; 27 et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il se fasse votre esclave. 28 C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie pour la rédemption d’un grand nombre. »


29 Comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. 30 Et voila que deux aveugles, qui étaient assis le



30. Cette sentence. qui termine la parabole suivante (ch. xx, 1-16), en est comme le cadre et en indique également le sujet.

XX 9. Pour les uns, le dernier c’est la vie éternelle, pour d’autres et mieux, la grâce de la foi, de l’entrée dans l’Eglùe ; car au point de vne de ta grâce, de la foi, la gratuité est ab- solue, tandis que par rapport à la vie éternelle, le mérite entre en ligne de compte.

16. Bfvceup Sapptlés, peu félta, cette sen- teace ne se trouve pas ici dans un nombre de manuscrits grecs et des meilleurs. Il estd’ailleun difficilede ta rattachera la sentence précédente,

au lieu qu’eUe vient très bien au chapy*" ’ où nous la retrouvons. 17. Cf. Marc, x, 32-35 ; Luc, xviii,jf34. z8. Domur m vu, etc. les écrivavtu Nou" veau Testament, pour exprimer ot/P*0*» disent tantôt four tout, tantôt /m* tumère, selon qu’ils onc a l’esprit l/°’°nte ne Notre-Seigneur de mourir pour tonjf nommes, ou bien les hommes qui devaient, j™. *ot et charité, s’appliquer en effet ]« ff de sa ré- demptioo (S. Jérôme).

39. Cf. Marc,x, 46-53 ; Luc, XY 35*43»