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de diminuer nos richesses. Et en effet, ce qui doit le plus contrarier les enfants, c’est de vouloir partager du vivant de leur père. S’ils s’obstinent dans ce coupable projet ; si par des procès et des plaidoyers chacun d’eux prétend revendiquer pour lui-même la part qui peut lui échoir, le vieillard s’écrie : Que faites-vous ? Je vis encore. Je mourrai bientôt, attendez jusque-là, et alors vous partagerez mes biens. Nous avons Dieu pour Père : pourquoi vouloir partager ? Pourquoi plaider ? Attendons ; s’il arrive que Dieu meure, nous partagerons.

Traduction de M. l'abbé BURLERAUX.