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parler d’autres crimes dont il est coupable, et qu’une plume honnête se refuse à retracer, nous l’avons condamné à être à jamais séparé de l’assemblée des prêtres, de peur que son contact ne jette sur l’Église quelque souillure ou quelque crime. Tel est le sens de cet avertissement et de cette exhortation de saint Paul : Nous vous ordonnons, mes frères, au nom de Jésus-Christ, de vous séparer de tout frère qui marche dans le

désordre[1]. C’est pourquoi, n’oubliant point ce que nous devons à la pureté de l’Église, muons avons jugé à propos d’avertir nos saints collègues dans l’épiscopat, tous les clercs, tous les peuples qui se souviennent qu’ils sont chrétiens, d’avoir en horreur sa communion comme celle d’un damné. Quiconque aura tenté de violer par sa désobéissance ce présent décret, rendra compte de sa propre mort. Toutefois, il a paru bon au Saint-Esprit et à nous d’accorder quelque délai à ceux qui sont lents à se convertir, sen ce sens que tout prêtre ou tout clerc, assez oublieux de leur salut pour ne point se séparer de la communion de Primianus condamné, à dater du jour de sa condamnation, ou du huitième jour des calendes de juillet, jusqu’au huitième jour des calendes de janvier, tomberont sous l’anathème dont il est lui-même frappé. Quant aux laïques qui ne se seront point abstenus de toute relation avec lui depuis ledit jour de sa condamnation jusqu’à la prochaine solennité de Pâques, ils ne pourront être réconciliés à l’Église que par la pénitence, si toutefois ils rentrent en eux-mêmes. Victorin, évêque de Munat, j’ai signé. Fortunat, évêque de Dionysiane, j’ai signé. Victorien, évêque de Carcabie, j’ai signé. Florent, évêque d’Adrumète, j’ai signé. Miggin évêque d’Eléphantaire, j’ai signé. Innocent, évêque de Thébal, j’ai signé. Miggin, au nom de mon collègue Salvius, évêque de Membressitane, j’ai signé. Salvius, évêque d’Ausafe, j’ai signé. Donat, évêque de Sabrat, j’ai signé. Gémélius, évêque de Tanasbée, j’ai signé ». (Parmi ceux qui ont signé cette condamnation, nous lisons les noms de Prétextat, évêque d’Assurite, et de Félicien de Mustitane.) « Prétextat, évêque d’Assurite, j’ai signé. Maximien, évêque de Sabate, j’ai signé. Datien, évêque de Camicète, j’ai signé. Donat, évêque de Fisciane, j’ai signé. Théodore, évêque d’Usule, j’ai signé. Victorien, j’ai signé par ordre de l’évêque Agnose, mon collègue. Donat, évêque de Cebresut, j’ai signé. Natalien, évêque de Thélen, j’ai signé. Pomponius, évêque de Macriane, j’ai signé. Pancrace, évêque de Baliane, j’ai signé. Janvier, évêque d’Aquen, j’ai signé. Secundus, évêque de Jacondiane, j’ai signé. Pascase, évêque du bourg d’Auguste, j’ai signé. Creso, évêque de Conjustie, j’ai signé. Rogatien, évêque, j’ai signé. Maxime, évêque d’Erommène, j’ai signé. Bénénat, évêque de Tugutiane, j’ai signé. Ritanus, évêque, j’ai signé. Gaïanus, évêque de Tigual, j’ai signé. Victorin, évêque de Leptimagne, j’ai signé. Contaise, évêque de Bénèfe, j’ai signé. Quintaise, évêque de Capse, j’ai signé. Félicien, évêque de Mustitane, j’ai signé. Victorien, par délégation de l’évêque Miggin, j’ai signé. Latinus, évêque de Muge, j’ai signé. Proculus, évêque de Girbitane, j’ai signé. Donat, évêque de Sabrat, pour Marratius mon frère et collègue, j’ai signé. Proculus, évêque de Girbitane, au nom de Gallionus, mon collègue, j’ai signé. Secondien, évêque de Prisiane, j’ai signé. Helpidius, évêque de Tusdritane, j’ai signé. Donat, évêque de Samurdat, j’ai signé. Gétulicus, évêque de Victoriane, j’ai signé. Annibonius, évêque de Robarte, j’ai signé. Annibonius, encore à la prière de mon collègue, l’évêque d’Angendiare, j’ai signé. Tertullus, évêque d’Abite, j’ai signé. Primulien, évêque, j’ai signé. Secundinus, évêque d’Arusiane, j’ai signé. Maxime, évêque de Pittane, j’ai signé. Crescentianus, évêque de Murre, j’ai signé. Donat, évêque de Belme, j’ai signé. Persévérantius, évêque de Tébertine, j’ai signé. Faustin, évêque de Bine, j’ai signé. Victor, évêque d’Altiburitane, j’ai signé. En tout, cinquante-trois ».


21. Veuillez bien, mes frères, faire une simple remarque. C’est là ta condamnation, disons-nous à Primianus. Que veux-tu ? qu’elle ait de la valeur ou qu’elle n’en ait point ? je suis d’accord avec toi pour dire que tous ont menti contre toi ; et voici ce qui me le fait croire : c’est que tu as plaidé ta cause devant d’autres j tiges qui ont condamné ceux-là. Si donc je te crois innocent parce que, sans te présenter à des factieux, tu as prouvé ailleurs ton innocence de manière

  1. 2 Thes. 3,6